Le 26 juin, notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré la journée internationale de lutte contre la drogue. Le thème de cette année est : « Femmes et drogues ». L’office Centrale des Stupéfiants (OSC), qui commémore chaque année cette journée, a cru nécessaire d’associer les femmes à la partie.

Elle a organisé hier une marche pacifique en collaboration avec le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et les associations de défense des droits des femmes. Elle avait pour objectif d’attirer l’attention société civile et celle des autorités compétentes sur l’implication des femmes et des jeunes dans le trafic et la consommation des stupéfiants.
La marche a commencé au rond-point de l’obélisque communément appelé « Bougie-Ba » pour prendre fin devant le ministère de la Sécurité et de la protection civile, à ACI 2000. Des dizaines de femmes se sont joint aux agents de l’office central des stupéfiants pour cette marche pacifique. On pouvait lire sur les banderoles : « Le trafic et la consommation de la drogue constituent une menace pour la sécurité et le développement ». On pouvait également apercevoir des panneaux d’interdiction de la drogue et des images des personnes malades à cause de la consommation des stupéfiants.
La marche était cadrée par les forces de sécurité de la police nationale. Quelques minutes après son départ au rond-point de l’obélisque, les marcheurs ont été accueillis par le Colonel Major Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la protection civile et plusieurs membres de son cabinet. À ses côtés, on y notait la présence de son homologue, Mme Sangaré Oumou Bah, de la Promotion de la femme.
Les marcheurs, par la voix de Mme Fatoumata Siré Diakité junior de l’APDF, ont présenté aux ministres un mémorandum dans lequel les organisateurs ont félicité les autorités nationales pour la commémoration de la journée internationale de lutte contre la drogue et la pertinence du thème.
La porte-parole des marcheurs a vivement interpellé les autorités à s’impliquer davantage dans la lutte contre les stupéfiants pour épargner les jeunes générations.
« Nous les femmes et jeunes des organisations féminines et de la jeunesse, conscients de notre responsabilité dans la famille et dans la société, demandons aux autorités de renforcer la prévention contre l’usage et le trafic des stupéfiants à travers des campagnes d’information et de sensibilisation en direction de nos populations à l’endroit de la jeunesse dans les milieux urbains et ruraux, mettre en place des centres d’accueil et d’écoute, de dialogue et de soutien aux femmes et jeunes filles victimes des drogues… », a-t-elle souhaité. Elle a par ailleurs exhorté la mise en place d’un fonds national de lutte contre la consommation et le trafic de la drogue à l’instar de celui destiné à la lutte contre le VIH/SIDA.
Le ministre Traoré a rassuré les manifestants que son ministère mettra tout en œuvre pour combattre encore mieux ce fléau. D’ailleurs : « l’office central des stupéfiants qui sert de coordination ne cesse de monter en puissance. Nous allons maintenir le cap. Le thème de cette année est révélateur, puisque nous constatons une féminisation de plus en plus importante de ce phénomène et nous savons aussi quel est le rôle central que la femme joue dans la société. C’est pourquoi nous avons associé le département dirigé par Mme Sangaré Oumou Ba. Je suis sûr qu’ensemble, nous combattrons les trafiquants », a martelé le ministre. Il a, à cet effet, invité les marcheurs à être des auxiliaires efficaces de la lutte contre la drogue, en donnant des informations fiables et crédibles aux autorités.
Signalons que l’office national des stupéfiants est créé en 2010. Il a pour mission de mettre en œuvre l’ensemble de mesures de prévention, de contrôle et de répression pour une lutte efficace et coordonnée de la drogue.
La marche a pris fin par les mots de remerciement et de félicitations de Mme Sangaré Oumou Ba à l’endroit des organisateurs et des femmes qui se sont mobilisées pour l’occasion.
Pour rappel, le lancement de cette commémoration a commencé, lundi dernier, par une conférence-débat, à la faculté de droit privé (FDPRI) de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, sur la colline de Badalabougou.

Christelle KONE

Source: info-matin