Féminicides: à Paris, une marche pour mettre la pression sur le gouvernement
Des milliers de personnes vont défiler ce samedi 23 novembre dans l’après-midi dans les rues de Paris. À l’appel du collectif #NousToutes, elles vont marcher pour dénoncer les violences faites aux femmes. À deux jours des annonces finales du « Grenelle des violences conjugales », les organisateurs de cette marche espèrent mettre la pression sur les pouvoirs publics. Dans le contexte de l’augmentation alarmante du nombre de ces violences, ils en attendent des décisions claires et fortes.
Chaque année, en France, 250 000 femmes sont victimes de violences et tous les deux jours, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint. Face à ce fléau, les organisateurs de la marche, Caroline de Haas et son collectif #NousToutes, appellent Emmanuel Macron à décréter un plan d’urgence : « Si le président de la République ne décide pas d’un changement radical de politique publique, il y aura encore des violences massives en 2020. On a donc besoin d’un milliard d’euros supplémentaire pour lutter contre les violences, et on a besoin de mesures qui vont changer en profondeur les choses. »
Un « intolérable » manque de professionnalisme
Parmi ces mesures, la formation des professionnels en contact avec les femmes victimes : « On nous dit de porter plainte… Mais, les femmes, quand elles portent plainte, parfois, elles sont assassinées derrière. On a des dizaines, des centaines de témoignages de femmes victimes de violence au sein du couple qui appellent les forces de l’ordre et à qui on rétorque “madame, on ne se déplace pas pour un balai cassé”. C’est intolérable ce manque de professionnalisme. Et ce n’est pas la faute des policiers et des gendarmes, c’est parce qu’ils ne sont pas formés à détecter les violences et à intervenir en urgence. »
Renforcement des dispositifs
Le collectif demande aussi la création d’un brevet de la non-violence obligatoire pour les collégiens, la mise en place de tribunaux spécialisés et le renforcement de tous les dispositifs existants.
Source: Rfi.fr