Il est 11 heures au Parc des expositions de Bamako, où se tient la 13ème édition de la Foire d’exposition de Bamako (FEBAK) qui a ouvert ses portes le 16 janvier et a pris fin dimanche 02 février 2020. Ici, il y a de l’ambiance ! A l’entrée déjà, de la musique et une foule nombreuse. Une longue file de visiteurs attend d’être fouillée par les vigiles avant d’entrer. A l’intérieur, de nombreux stands dont celui de Colette Traoré qui expose du bogolan. Elle participe, depuis 10 ans, à cette exposition commerciale dont le thème, cette année, est « la valorisation et la transformation coton», l’or blanc.
Assise sur un fauteuil recouvert de tissu bogolan, trois tissus bogolan sur ses genoux, la transformatrice de coton affirme qu’elle fait de la coupe et couture avec les tissus bogolan. « Je file le coton. Je le tisse et je le transforme en bogolan. Je fais également de l’indigo chimique afin de changer la couleur de mes tissus blancs avant de les coudre », ajoute-t-elle, précisant qu’elle vend des chemises, des grands boubous, des écharpes, des robes, des oreillers, des chemises de tables…tous faits à base de tissu bogolan.
S’exprimant sur le choix du thème, la quinquagénaire estime que cela est une très bonne initiative qui « permettra de pousser les gens à aimer les habits faits en coton. Par ailleurs, Colette Traoré invite le gouvernement à participer à la promotion de nos tissus traditionnels partout, comme c’est le cas au Burkina Faso. A cet effet, elle souligne que ces tissus doivent être utilisés pour embellir les salles d’attentes et de conférence des administrations.
Egalement dans la coupe et couture, Alinos Yaméogo, du Burkina Faso, expose son savoir-faire. Dans son stand rempli de tenues pour dames, hommes et enfants, toutes faites, à base de coton, M. Yaméogo participe au FEBAK depuis très longtemps. Il soutient que le thème de la foire est la bienvenue pour les pays de la sous-région comme le Togo, la Côte d’ivoire, le Ghana mais, surtout, le Mali et le Burkina Faso.
Par ailleurs, le Burkinabé regrette le non-respect du thème par les organisateurs. Vue la présence d’exposants d’ustensiles de cuisine, de chaussures et autres. Pour M. Yaméogo le thème ne trouve pas tout son sens. Il estime que ce sont le textile coton qui doit être privilégié dans l’exposition. « Compte tenu du thème, c’est une usine de transformation du coton au Mali qui devait sponsoriser cet événement », indique-t-il.
Les deux exposantes Ghanéennes, Millicent Biney et Sharon se sont installées côte à côte. Elles exposent chacune, des tissus wax fait à base de coton (tenues hommes et femmes). Elles saluent le choix du thème qui les concerne toutes. Par ailleurs, Sharon se plaint de la place de son stand. « Etant donné que le thème nous concerne, nous devrions avoir les stands de devant. Personnellement, je suis trop en arrière, ce qui joue sur ma clientèle », se plaint-elle.
MFD/MD
(AMAP)