Avec la fin de l’année qui arrive à grands pas, certaines personnes mal intentionnées se promènent hors de Bamako. Dès qu’ils aperçoivent un espace avec des plaques, ils prennent le contact du propriétaire généralement sur les plaques indiquant les limites du terrain. Ils l’appellent pour le dire que vos plaques, votre soubassement, votre puits ou vos angles occupent une partie de mon terrain.
Du coup, ils vous proposent une rencontre sur les lieux pour tirer l’affaire au clair ou vous donnent un rendez-vous, une heure à leur convenance. Habituellement, l’intéressé se rend sur les lieux en catastrophe.
Quand ils ont la certitude du déplacement, ils prennent leurs dispositions en s’assurant que la personne est seule. Dès que la personne arrive, ils lui braquent avec des armes pour le déposséder de ses biens (argent, moto, voiture). Ils lui dépouillent de tout ce qui se trouve sur lui.
La situation est en telle enseigne que le Mali n’est plus à l’abri d’une décisive révolte populaire ; car, avec le nombre trop élevé de personnes victimes de ce phénomène avec les actes d’expropriation qu’inventent les autorités au détriment des pauvres. Cela, sans oublier le phénomène d’injustice, de corruption, d’agressions à main armée, de vols, de viols, d’impunité, et j’en passe…
Une étude menée en 2005 a recensé plusieurs cas d’insuffisances et de malhonnêteté du côté des municipalités, des tribunaux, des forces de sécurité. La pratique de double emploi et tentative d’usurpation des titres fonciers, des numéros de parcelles, etc. sont devenues des délits dépénalisés d’office. Le Médiateur de la République a annoncé en 2017, devant la presse, que les plaintes liées au foncier occupent le premier rang des dossiers que sa structure gère dans l’année. Mais, où va-t-on ?
Le Fouineur
Le Combat