L’Organisation ouest-africaine pour la santé (OOAS), don la vision et mission sont d’assurer aux 300 millions d’habitants de la CEDEAO une couverture sanitaire totale, entend harmoniser les formations des pharmaciens de la sous-région pour un enseignement de qualité. La question était au cœur d’un atelier présidé par Ouaténi Diallo, Vice-recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies (USTTB), à la faculté de Pharmacie.
Conscient du fait que la pharmacie est à la fois une science et une discipline professionnelle, dont les pratiquants doivent bénéficier d’une formation professionnelle continue et un processus d’apprentissage tout au long de leur carrière, les instituts de formation et les organisations professionnelles de l’Afrique de l’Ouest ont inséré dans leur programme des cours spécifiques et des programmes de formation à court terme dans le domaine de la santé afin de satisfaire les besoins en matière de santé. En raison du fait que la globalisation a un impact sur le programme de formation universitaire au niveau des pays voisins et la mobilité des professionnels déjà formés dans le domaine, de même que le contexte d’harmonisation des programmes de formation dans l’espace CEDEAO, la nécessité est alors apparu de doter les professionnels d’un minimum de compétence. Et pour cela, il est indispensable d’harmoniser les programmes universitaires de formation en pharmacie et en sciences pharmaceutiques. Un document de consensus a été élaboré pour servir de guide dans les pays de la CEDEAO.
Dans son intervention, le Vice-recteur, Ouaténi Diallo, a souligné que cet atelier s’inscrit dans cette logique de mutualisation des actions en vue d’une harmonisation judicieuse des curricula dans le domaine des sciences et des technologies. Il annoncé que des ateliers similaires seront organisés concernant d’autres domaines dans l’avenir. Aussi, a-t-il développé l’importance qu’il accorde à l’harmonisation des curricula avec persévérance : « c’est parce que la mise en œuvre du système LMD dans lequel se sont engagées nos institutions respectives, implique le changement de comportement du personnel et des apprenants sans que cela n’ait un impact négatif sur leur parcours et la qualité de leur formation », a-t-il expliqué
Selon le doyen de la Faculté de Pharmacié, Boubacar Traoré, ce choix témoigne de l’entente qui prévaut dans la sous-région. Il a également remercié les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur et à la Recherche scientifique et le rectorat pour les efforts qu’ils ne cessent de faire en faveur de l’amélioration de la qualité des formations dans nos universités. « Nos Pharmaciens auront des connaissances, des attitudes et des compétences requises pour la prestation d’une gamme complète de services pharmaceutiques dans toute la sous-région», a-t-il conclu.
KANTAO Drissa