Un homme d’une vingtaine d’année, sous l’emprise de la drogue, a tué, dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier, sa mère et blessé sept personnes à Sana, un village de la région de Dioïla, à 160 km de Bamako. Le jeune homme a été arrêté par les forces de l’ordre.
« Après une journée de travaux champêtres, le jeune homme est rentré à la maison où il a fait une overdose. Pour lui permettre de se réveiller, il a demandé à sa mère de mettre de l’eau sur lui, mais celle-là a refusé. C’est la marâtre de cette dernière qui s’est exécutée. Après son réveil un instant après, à 2H du matin, le jeune homme, muni d’un bâton, a rouillé de coups sa mère dont les cris ont alerté cinq membres de la famille qu’il a ensuite grièvement blessés à coup de machettes. Il a après achevé sa mère en essayant de la décapiter, la tête ne tenait encore qu’à un fil », explique N’famory Kané, président de la jeunesse d’un parti politique.
Toujours le même soir, le jeune homme a quitté la concession familiale et s’est rendu chez un ami, avec qui il travaillait dans la journée du dimanche, qu’il a également blessé à coup de machette. « Après ce forfait, il s’est déshabillé dans un champ et s’est rendu chez nous à Toula (un village environnant, ndlr) où il a également blessé un homme qui a refusé de lui donner ses vêtements », poursuit N’famory Kané.
Tenu en chasse par des jeunes de Toula, il s’est jeté dans un puits afin d’échapper à ses poursuiveurs. « C’est avec le savoir-faire du Lieutenant-Colonel Adama Koné, Directeur Régional de la Protection Civile que nous avons poussé le dangereux criminel retranché dans le puits à l’usure. Il était presque 10h. C’est enfin vers 15h que tout seul, le garçon remonta volontiers et tout d’un coup la centaine de personnes qui l’attendaient nous a envahi avec une folle détermination de lui donner la mort », explique, sur sa page Facebook, le maire de la commune rurale de Kaladougou, Yacouba Dowélé Marico.
A l’en croire, le jeune homme, cadet de sa famille, a été présenté au tribunal d’instance le 28 juillet dernier.
Cinq des sept blessés, dont un enfant de moins d’un an, ont été transférés à Bamako et seraient dans un état « critique », détaille N’famory Kané. Quant à la mère du jeune homme, elle a été enterrée le lundi 27 juillet vers le crépuscule.