Le comité AEEM de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) a battu le pavé, hier, pour exprimer son mécontentement sur les conditions qui prévalent dans leur faculté. Ils étaient donc des dizaines d’étudiants à descendre dans la rue. Ces étudiants scandaient des slogans hostiles au recteur de leur université, le Pr Samba Diallo. Une délégation des marcheurs composée de quatre personnes a finalement rencontré le recteur et ses collaborateurs.
Pendant que la négociation se passait à l’abri des yeux indiscrets, les étudiants restés à l’attente nous confiaient leur désarroi moral mais surtout leur ras-le-bol de vivre une situation pénible, notamment un manque de matériels didactiques et des problèmes sanitaires. Mohamed Sylla, trésorier général du comité AEEM de la FSEG, déplore un effectif pléthorique dans sa faculté qui passe, aujourd’hui, pour la faculté la plus peuplée du pays avec plus de 19.000 étudiants, sans tenir compte des nouveaux bacheliers de l’année scolaire 2018. Il pointe aussi du doigt l’absence de manque de «simples craies». L’étudiant ajoute que depuis plus de 2 mois, lui et ses camarades mettent la main à la poche pour payer les craies.
Par ailleurs, Mohamed Sylla a énuméré une longue liste de problèmes comme le mauvais état des tables bancs, l’insuffisance de vidéoprojecteurs (seulement deux pour toutes les classes), la dégradation des tableaux et ce depuis plusieurs mois, mais aussi l’absence d’un centre pour le calcul des notes.
En outre, notre interlocuteur a aussi évoqué le problème de sonorisation et le manque d’infrastructure, la pénurie d’eau qui reste à l’origine de l’inaccessibilité des toilettes.
Le général du comité AEEM de la FSEG, Fousseni Kondé, est sorti visiblement satisfait des négociations avec le recteur. Il expliquera à ses camarades que le recteur s’est engagé à entreprendre toutes les démarches nécessaires pour satisfaire les étudiants. L’ancien syndicaliste devenu recteur a su convaincre les étudiants de sa bonne foi. Il a expliqué n’avoir jamais été informé des différents problèmes évoqués par les étudiants. Samba Diallo a reconnu qu’il y avait donc un disfonctionnement de l’administration parce que pour lui, il incombe à ses représentants au niveau de la faculté de lui remonter les problèmes et autres informations.
Le recteur a dit comprendre la motivation des étudiants qui ne demandent que le strict minimum indispensable pour les études, comme la craie. Il est donc du devoir du doyen de la FSEG de fournir la craie à ses étudiants, a-t-il dit, avant de déplorer le fait que des querelles interpersonnelles arrivent à paralyser les études universitaires.
Issa Baradian TRAORÉ
L’Essor