L’Union pour la République et la démocratie (Urd), la deuxième force politique du pays, a tenu samedi dernier son troisième Congrès ordinaire. Pour la circonstance, la Salle Djéli Baba Sissoko du Palais de la Culture a refusé du monde.
Ce troisième Congrès ordinaire a enregistré la présence des présidents d’honneurs du parti, des membres du Bureau exécutif, des présidents du mouvement des femmes et des jeunes, des membres du corps diplomatique, des alliés politiques et des délégués venus d’Afrique et d’Europe pour partager ces moments forts de l’histoire du parti.
Après une brève présentation du Dr. Diarra, point focal du virus Ebola au Mali, qui a surtout appelé les Maliennes et les Maliens à plus de vigilance et à prendre des mesures de prévention, place à une projection d’une trentaine de minutes sur la vie du parti des poignées de mains, depuis sa création en juin 2003 à nos jours.
Selon Soumaïla Cissé, le retard enregistré dans la tenue de ce troisième Congrès s’explique par la rébellion déclenchée en novembre 2011, appuyée par des bandes de narcotrafiquants et terroristes qui ont envahi les deux tiers du pays en commettant des crimes odieux sur les populations civiles et militaires, et le coup d’Etat du 22 mars qui a plongé notre pays dans un profond abîme.
- Cissé a remercié le bureau exécutif national, le mouvement des femmes, le bureau national du mouvement des jeunes, les commissions des finances et d’arbitrage pour le travail effectué depuis le dernier Congrès.
Aujourd’hui, l’Urd a, à son actif, 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 président d’Assemblée régional, 17 députés à l’Assemblée nationale, 30 sections à l’extérieur du Mali, 55 sections, 679 sous-sections et 9252 comités sur l’ensemble du territoire. Il a ensuite salué le président Younoussi Touré pour la qualité de son leadership, son sens du consensus et du rassemblement, sa rigueur d’organisation et de discipline qui ont permis à l’Urd de s’imposer sur l’échiquier politique national.
Dans un discours pathétique, Soumaïla Cissé n’a pas porté de gangs pour dénoncé la gouvernance du président Ibrahim Boubacar Keïta. «Le constat est aujourd’hui amer, une gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola, à une floraison de trafics mafieux, en passant par l’insécurité généralisé dans tout le pays, la réconciliation nationale et le retour définitif des réfugiés dans leur terroir, se font attendre. Une jeunesse en quête permanente d’emplois, les dépenses extrabudgétaires de plus en plus massives, la gestion calamiteuse des finances publiques, la rareté de l’investissement… la liste n’est pas exhaustive», a déclaré M. Cissé.
Avant d’ajouter que depuis le dernier Congrès, l’Urd accueille de nouveaux adhérents de toutes les régions du Mali et de toutes les catégories socio-professionnelles. Parmi eux, il y a Ibrahima N’Diaye, un cadre émérite et figure emblématique du Front de sauvegarde et de défense de la République de la démocratie au Mali (Fdr).
Source: Autre presse