Se prononçant sur les cas d’inondation survenus dans notre pays ces dernières semaines en particulier celui des locaux de la Pharmacie populaire du Mali (PPM), le président de la commission santé, développement social et de la solidité du Conseil national de transition (CNT), Aboubacar Sidick Fomba, estime que l’inondation d’une telle structure constitue des facteurs d’insécurité sanitaire majeure pour la santé de la population. Ainsi, il a formulé une batterie de recommandations dont la liquidation urgente des mandats de la PPM en souffrance au Trésor public afin de faire face aux dégâts survenus et dans le but de faire un approvisionnement urgent des structures sanitaires.
Selon le président de la commission santé du CNT, il est important de souligner que personne ne s’attendait à de tels dégâts dus aux inondations. Avant de noter que ces inondations constituent des facteurs d’insécurité sanitaire majeure pour la santé de la population.
Il ajoute qu’en ce qui concerne la PPM, le dégât est énorme touchant les produits pour la prise en charge des maladies sociales notamment le VIH/Sida, la tuberculose et aussi des kits pour le dialyse et autres. “Le dégât a atteint les produits destinés aux hôpitaux, le coût est vraiment énorme et nous attendons la fin du processus d’évaluation”, fait-il savoir.
A la lumière de ces dégâts et facteurs de risque d’insécurité sanitaire liés aux inondations, il a proposé, entre autres, la prise d’une dérogation pour extraire les médicaments et les matériels du secteur de la santé du code de procédure du marché public pour faciliter l’approvisionnement du pays en produits de la santé compte tenu de la situation d’urgence sanitaire que nous vivons actuellement ; la prise d’une décision politique de diligenter le projet de construction de la PPM dans le cadre du partenariat public-privé surtout que les ressources financières sont acquises et disponibles sans que l’Etat ne débourse aucun sou ; la liquidation urgente des mandats de la PPM en souffrance au niveau du Trésor public afin de faire face aux dégâts survenus et dans le but de faire un approvisionnement urgent des structures sanitaires ; l’adoption rapidement d’un texte pour la gestion des urgences sanitaires.
A l’en croire, ces mesures peuvent soulager les hôpitaux et les CS-Réf dans la prise en charge des césariennes et des urgences médicales. Aussi, dit-il, elles permettront également d’abréger la souffrance de la population dans le domaine sanitaire surtout que nous entamons la période de haute intensité de certaines maladies telles que le paludisme. Boubacar Païtao
Source: Aujourd’hui-Mali