Dans un message à la nation (radiotélévisé) suite à l’attaque d’Indelimane qui a fait officiellement 54 morts (dont 53 militaires) vendredi dernier, le président Ibrahim Boubacar Kéita a reconnu lundi soir (4 novembre 2019) que le pays est en guerre. Et il a prôné l’unité nationale et l’union sacrée derrière les FAMa.
«L’attaque de Indelimane, de Boulkessy et Mondoro et toutes celles qui les ont précédées montrent la gravité de la situation que vit notre pays. Nous sommes en guerre», a déclaré le président Ibrahim Boubacar Kéita sur l’ORTM.
«Les seigneurs de guerre du terrorisme international au Sahel continuent leur croisade obscurantiste sanglante avec l’objectif évident de détruire nos institutions, notre pays et nos pays», a insisté le chef de l’Etat. Et de rappeler que «cette guerre n’est pas une guerre rien que contre le Mali ou le Sahel, elle est mondiale. Dans cet ordre mondial d’insécurité, la mutualisation des efforts et des forces est capitale».
Face «aux attaques meurtrières récurrentes» contre les FAMa et les forces étrangères, le président de la République avait convoqué une session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Défense Nationale et une réunion ad hoc avec la hiérarchie militaire, respectivement les 09 et 30 octobre 2019.
«J’ai instruit des mesures fortes, notamment l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive ; au niveau de relèvement du commandement opérationnel sur le terrain ; et à l’amélioration des conditions d’engagement de nos hommes», a indiqué Ibrahim Boubacar Kéita.
Le président Kéita n’a pas manqué de prôner «l’union sacrée autour de notre vaillante armée, derrière ces hommes qui ont choisi de nous défendre et de défendre le Mali tout entier au prix de leur vie». Et pour IBK, «le piège à éviter est de ne pas tomber dans la stratégie de l’ennemi qui est de nous opposer les uns aux autres et de saper le moral de nos vaillants combattants».
«Dans ces circonstances particulièrement graves, où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’UNION NATIONALE, l’UNION SACRÉE autour de notre armée nationale, celle qui veille jour et nuit depuis si longtemps pour que le Mali demeure», a insisté le chef de l’Etat, le chef suprême des Armées.
Dans son adresse, il n’a pas manqué de rendre hommage aussi au Brigadier Ronan POINTEAU de Barkhane mort le week-end dernier dans «des conditions traitresses de l’explosion d’un engin explosif improvisé» qui est aussi le lot quotidien des forces armées maliennes !
Moussa Bolly
LE MATIN