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Examens de fin d’année au fondamental et aux secondaires : Le temps de l’attente

Après une année scolaire 2012-2013 peu agitée voici venu le temps des examens de fin d’année dans les établissements d’enseignement fondamental (DEF) et secondaire (Bac, CAP, BT, examens des écoles de formation). Période très agitée dans le milieu enseignant (administration scolaire et corps professoral), scolaire et familial. Une période cruciale qui connaît beaucoup d’agitations au triple plan de l’administration scolaire et corps professoral mais surtout chez les scolaires et leurs parents. Nous avons rencontré un enseignant qui nous a décrit un certain nombre d’agissements autour des examens.eleves etudiants enfants deplaces

Dans le milieu enseignant c’est une occasion de faire des économies grâce aux indemnités des examens : frais de surveillance, indemnités de chef et adjoint de centre, frais de correction, secrétariat… Mais le tout ne se passe pas sans bruit, sans critiques à tort ou à raison. Déjà, la tenue du DEF dans le district aurait connu ses soubresauts à travers l’interpellation, pour cause de fraudes, de deux enseignants surveillants au second cycle de Lafiabougou. Pourtant tous les, ou presque, enseignants aspirent à être impliqués dans le processus d’organisation des examens.

Quand certains crient à l’injustice, d’autres se voient dans toutes les commissions ou s/commission, bénéficiant ainsi des différentes indemnités citées plus haut. Tout est mis en œuvre par ces derniers pour arriver à leur fin. Les s/commissions de correction qui sont les plus convoitées enregistrent souvent expressément des enseignants peu ou non qualifiés. Si cela n’est, peut être, moins fréquent au DEF et au Bac, aux examens de l’enseignement technique et professionnel, il est monnaie courante.

Quand bien même que des critères sont définis pour faire partie des s/commissions de corrections, notamment tenir une classe d’examen, avoir une certaine expérience dans la conduite de la matière en question. Les agitations du milieu enseignant ne s’arrêtent pas là, il est aussi souvent vilipendé ou accusé de laisser aller, d’être auteur ou complice de fraude dans les salles d’examens quand malgré leur statut de cheville ouvrière de l’organisation des examens, leurs droits ne sont pas respectés par tous et partout.

Pourtant les taux des indemnités sont bien connus, malheureusement ils font souvent l’objet de retenus arbitraire dans certaines académies. Les heurts qui ont opposé les enseignants et trois directeurs de centre d’animation pédagogique dans la circonscription de l’académie de Kati en sont une illustration parfaite.

Les agitations de l’administration scolaire commencent bien avant la période cruciale des évaluations. Elle est permanemment agacée des pressions des élèves candidats, peu ou pas assidus et non soucieux de leur avenir scolaire, au moment de l’établissement et de la publication des listes des candidats officiellement autorisés à concourir.

L’administration prend des coups quand il y a des rumeurs de fuite de sujets, Dieu seul combien il en a été question cette année, qui paraissent dès fois trop grosses pour être fausses. Ce qui est devenu habituel au DEF et au Bac mais très rare, sinon quasi inexistant dans les examens professionnels, surtout dans l’enseignement technique, nonobstant le changement d’un sujet, à la dernière minute, dans la filière du tertiaire.

Les candidats, quant à eux, ne préparent, pour la plupart, les examens qu’à quelques semaines de cette période fatidique. D’où les nombreuses sollicitations des profs pour des cours privés ou de rattrapage. Que de soucis, d’angoisses ou d’inquiétudes. Plus malins sont ceux qui croient toujours qu’ils peuvent acheter les sujets dans la rue.

Au lieu d’apprendre les leçons et faire autant d’exercices qu’ils peuvent, ils se livrent à une course sans fin à la recherche d’une éventuelle fuite de sujets ou comptant sur la fraude dans les salles d’examens.

Chez les parents d’élèves, dans leur majorité, au lieu de suivre les enfants pendant l’année afin d’évaluer leur chance (mêmes des intellectuels en sont coupables), ils espèrent tous sur une victoire certaine de leur rejeton et souvent, c’est bien dommage, quelque soit le prix ou les moyens. C’est au DEF que les agitations ou les agissements des parents de candidats sont les plus fréquentes à cause de la large décentralisation de cette évaluation.

Les examens au fondamental et aux secondaires, en cette période de crise n’ont pas échappé à ce branle bas des différends milieux concernés. Les résultats seront-ils à la hauteur des attentes ? Pas sûr ! Quand on sait que la solution pour le relèvement de niveaux à la base est loin d’être trouvé.

Drissa SANGARE

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