– 176 personnes dont 101 hommes et 75 femmes ont péri à cause de la crise humanitaire en cours après une sécheresse prolongée au Tigré, selon l’administrateur régional Hadush Asemelash
Au moins 176 personnes, dont 75 femmes, sont mortes de faim à cause de la sécheresse dans l’État du Tigré, au nord de l’Éthiopie, ont rapporté mercredi les médias locaux, citant un haut responsable.
C’est ce qu’a affirmé l’administrateur régional Hadush Asemelash dans une déclaration à Tigray TV.
Il s’agit de la deuxième annonce de l’administration locale, l’état d’urgence ayant été déclaré la semaine dernière après plus de 200 décès causés par la faim en raison de la sécheresse dans la région ces dernières semaines.
Vingt-quatre personnes dans le district de Tsaeda Emba sont les dernières victimes de la faim. Ces cas ont été signalés dans deux quartiers du district.
En mars, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont suspendu l’aide alimentaire à la région du Tigré, la plus septentrionale de l’Éthiopie, invoquant le détournement des expéditions vers des ventes illicites sur les marchés locaux plutôt que d’atteindre les personnes dans le besoin.
L’USAID a annoncé le 13 novembre qu’elle reprendra la distribution d’aide alimentaire en Éthiopie en décembre après une interruption de six mois.
”90 % de la population dépendait de l’aide humanitaire, mais la suspension a aggravé la situation”, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’ambassadeur de Suède en Éthiopie, Hans Henric Lundquist.
Pendant ce temps, la Global Society of Tigray Scholars and Professionals (GSTS) a publié, mardi, un communiqué exhortant la communauté internationale à lutter en toute urgence contre la famine dans la région éthiopienne du Tigré et à déployer des mécanismes pour éviter une catastrophe dévastatrice qui pourrait faire des morts dans la région, déjà, déchirée par la guerre.
*Traduit de l’anglais par Hajer Cherni
AA / Istanbul / Mohamed Dhaysane