Il est peu probable que le démantèlement de l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID) arrête la propagation de récit pro-États-Unis. Pour les analystes interviewés par Brasil de Fato, le rôle joué par l’agence devrait retomber dans les mains d’autres outils dont les grandes technologies comme X d’Elon Musk, membre du gouvernement Trump.
Nildo Ouriques, professeur du département d’économie des relations internationales de l’UFSC, dit que «la prémisse de la d’humanitaire fait seulement partie du cynisme des différents gouvernements des États-Unis, qu’ils soient républicains ou démocrates. L’USAID est un bras idéologique de l’impérialisme nord-américain».
Marco Fernandes, de l’Institut Tricontinental, affirme que «pour ramollir les cœurs et les esprits, maintenant, ils ont les grandes technologies, ils n’ont plus besoin des petits programmes des années 60, héritage de la guerre froide».
«L’empire trouvera d’autres instruments. En ayant l’algorithme, Meta, Instagram, n’ont pas besoin de l’USAID».
Aide et propagande
Officiellement, l’USAID finance des projets nécessaires dans des régions en développement. Parmi les projets qui ont apporté des bénéfices mais ont été interrompus cette semaine, il s’en trouve un qui fournit des médicaments à des personnes qui vivent avec le VIH en Afrique. On s’attend à ce que cette suspension affecte quelques 20 000 000 de patients sur le continent.
Au Brésil, l’agence finance des projets, particulièrement en Amazonie, O.N.G., comme l’Institut Socio-un environnemental (ISA), l’Institut Société de population et de Nature (ISPN), l‘Instituto Ouro Vert (IOV), WWF-Brésil et l’Institut de Gestion et de Certificación Forestière et Agrícole (Imaflora).
Mais, parallèlement à des programmes véritablement bénéfiques, cette organisation est connue pour avoir été utilisée depuis sa fondation en 1961 par divers gouvernement des États-Unis pour financer des actions d’ingérence et de déstabilisation en Amérique latine et dans d’autres régions du monde. Ouriques affirme que l’USAID ouvre à Serville le terrorisme d’État dans toute l’Amérique latine, comme la réforme universitaire de 1968 au Brésil, sous la dictature militaire.
Pour mener à bien son ingérence, le financement de l’USAID, non seulement est diriger vers l’opposition politique, mais soutien des médias, des programmes éducatifs et des O.N.G. qui promeuvent les récits pro-occidentaux. En Europe de l’Est, dans les anciens États de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques), les activités de l’USAID sont allé au-delà de l’aide d’humanitaire et ont servi d’outils pour promouvoir des intérêts géopolitiques.
L’admission en 2021 du fait que l’USAID avait fait semblant d’apporter une aide au Venezuela en 2019, alors qu’en réalité, elle cherchait à soutenir l’opposition au gouvernement de Nicolas Maduro en est un autre exemple.
Alors, pourquoi ?
Bien qu’elle soit essentiellement un outil de l’impérialisme, l’USAID était dans la ligne de mire de Trump et de Musk. Le propriétaire de X a dit que cet agent c’était «un nid de gusanos» et devait être fermée.
Marco Rubio, désigné par Trump pour diriger l’USAID, a dit qu’il mettrait fin à son «insubordination» vis-à-vis du président d’extrême droite. «Dans de nombreux cas, l’USAID participe à des programmes qui vont contre ce que nous essayons de faire avec notre stratégie nationale», a-t-il dit. L’une des critiques du gouvernement d’extrême droite est que l’agence défendrait «l’idéologie de genre» et «le féminisme».
Giorgio Romano, professeur de relations internationales et d’économie à l’université fédérale de ABC (UFABC) que la structure de l’USAID est «démocrate à la base», c’est-à-dire une rivale des républicains de du gouvernement actuel.
«C’est une question politique. Trump ne veut pas que les pouvoirs de l’État soient contrôlés par une bureaucratie démocrate. Il doit mettre de l’ordre comme il doit réduire le financement de la Banque mondiale qui est également aux mains des démocrates», explique Romano.
Luís Eduardo da Rocha Fernandes, docteur, Ance, affirme que le démantèlement de l’USAID et tu ne mesures destiné à mobiliser la base électorale du républicain qui «a clairement un projet d’extrême-droite dans une coordination internationale».
«Plusieurs agences et organismes étasuniens font des réformes pour s’aligner sur ce concept stratégique de plus grande proximité avec les groupes d’extrême-droite et néofascistes du monde entier».
«Nous ne devrions pas nous faire d’illusions et penser que c’est une bonne nouvelle parce que le budget pour ce qu’on appelle «l’aide humanitaire» peut se réassigner à d’autres mouvements d’extrême-droite plus alignés sur le projet conservateur de Trump comme la lutte contre le droit à l’avortement dans le monde entier, par exemple», conclut-il.