La question de l’application de la peine de la mort est persistante dans le monde ; la peine de la mort est en recul dans le monde. La Californie va rejoindre le Colorado, l’Oregon et la Pennsylvanie dans la liste des États ayant décrété un moratoire sur les exécutions de la peine de mort. Le Golden state héberge un quart de tous les condamnés à mort des États –unis.
Le gouverneur de la Californie Gavin Newsom a signé un moratoire sur la peine de la mort dans le plus peuplé des États américains. Le gouverneur de l’État, Gavin Newsom, a fait le premier pas en ce sens le mercredi 13 mars en annonçant un moratoire sur les exécutions. Ce moratoire bénéficiera aux 737 détenus dans le « couloir de la mort » de cet État. Le gouverneur Newsom, membre du parti démocrate, déclare dans un discours que la « peine de mort est incompatible avec nos valeurs fondatrices et atteint au plus profond l’idéal que représente le fait d’être californien. » Tuer autrui de manière intentionnelle, c’est un tort. Newsom dit ne vouloir autoriser l’exécution d’aucun individu. De ce fait, le gouverneur a signé un décret mettant fin au protocole d’injection mortelle prévu dans l’État et ordonnant la fermeture de la salle des exécutions à la prison de San Quentin près de San Francisco. Les prisons californiennes hébergent un quart de tous les condamnés à mort aux États unis. Selon le bureau du gouverneur, la deuxième exécution dans l’État remonte à 2006. Sur les 737 condamnés à mort en Californie 25 ont épuisé toutes les voies de recours possible. Alison PARKER, directrice pour les États-Unis de l’organisation Human Rights Watch, félicite M Gavin Newsom : « Le gouverneur Newsom a fait preuve d’un grand courage et d’autorité en mettant fin à la pratique cruelle, couteuse et injuste consistant à exécuter des prisonniers. » Selon le décompte de l’organisation Human Rights Watch, l’application de la peine capitale aux États Unis est en nette baisse ces dernières années, avec 25exécutions en 2018 contre 98 en 1999 ; trois condamnés à mort ont été exécutés dans tout le pays depuis le début de l’année 2019. Selon une experte juridique à Reuters, seule la Cour suprême de l’État a le pouvoir d’abolir la peine de mort. Le gouverneur peut toutefois refuser de signer un ordre d’exécution et transformer une peine de mort en peine de réclusion à perpétuité. Tout compte fait, la directrice ajoute que les Californiens peuvent être fiers que leur État se soit engagé à mettre fin au meurtre légitime par l’État et à respecter les droits de l’Homme.
Mariam B. Doumbia, Stagiaire
Source: Le Pays