« Lorsque j’ai appelé Souleymane pour lui envoyer l’argent, il m’a demandé de le donner à Lassana qui serait son oncle », a expliqué devant la barre, la victime qui charge le prévenu.
« Dès que j’ai remis l’argent à Lassana, je n’ai plus eu de ses nouvelles », a-t-elle confié au juge.
Face à ses accusations, le Lassana a nié catégoriquement les faits arguant n’avoir reçu aucun sou de la partie civile.
« Elle ne m’a jamais remis d’argent », s’est-il dédouané.
Devant la Cour, la plaignante persiste et signe papier de transaction à l’appui pour prouver qu’elle a effectivement remis 10 millions Fcfa à Lassana.
« Les documents sont faux. Ils ont été falsifiés », s’est défendu le mis en cause qui a invité la Cour à bien examiner les preuves.
« Ce sont des montages. Elle ne m’a jamais remis de l’argent », a-t-il déclaré.
Dans son réquisitoire, le procureur a demandé au tribunal de bien appliquer la loi pénale.
Plaidant pour Lassana, l’avocat de la défense a précisé que « Lassana n’a été qu’un malheureuse victime dans cette affaire ». Pour lui donc l’unique coupable est Souleymane qui se trouve au Mali.
Dans sa délibération, le tribunal n’a finalement pas déclaré coupable le prévenu des faits d’escroquerie. Ainsi, le juge lui accorde la relaxe au bénéfice du doute, ce qui n’aura pas plu à la plaignante Mariama qui n’a pas manqué de le souligner à la barre.
« C’est injuste, ce n’est pas du tout correct, monsieur le juge, je ne suis pas du même avis que vous », a-t-elle soutenu avant de quitter la salle…