L’affaire qui oppose l’opératrice économique Madame Simpara Saran Traoré à la Banque malienne de solidarité (BMS-sa) et qui a pris l’allure d’une véritable escroquerie vient de connaitre son épilogue. Toutes les allégations mensongères exhibées à grand renfort de publicité pour arriver à ses fins n’ont pas suffi à cette arnaqueuse qui réclamait 1 milliard au PDG de la BMS – sa. Avec l’arrêt de la Cour Suprême N°113 du 18 décembre 2017, c’est la fin d’un purgatoire qui aura connu, en presque 9 ans, plus de 20 procédures judiciaires. Enfin, nous sommes tous fiers de la justice malienne d’avoir dit le droit et rendu une décision équitable, transparente et indépendante dans ce dossier abracadabrant.
Pour comprendre cette sulfureuse affaire, il faut remonter à 2009 où Madame Simpara Saran Traoré se fait accorder un crédit de 900 000 000 millions de FCFA auprès de la très honorable banque malienne de solidarité. Avec ses irrégularités dans le paiement, cumulées aux agios, cette intraitable dame s’est tirée une balle dans le pied puisqu’elle devient totalement insolvable. « Prévisible » selon les experts car elle ployait sous le poids d’une dette qui dépassait les 371 millions de FCFA. Houm !
Dans un baroud d’honneur, elle s’accroche et tente l’aventure d’un découvert par visa de chèque pour un montant de 78 millions de FCFA. Face au refus de la banque d’accéder à cette demande, l’indélicate Saran jure de faire boire la ciguë aux responsables de la BMS-sa. Comme si cela ne suffisait pas, elle s’oriente en 2011 vers le tribunal de commerce de Bamako et ouvre une nouvelle procédure judiciaire contre Babali et les siens pour contestation de créance. Sans management, elle mord la poussière et fait recours à d’autres solutions. Les investigations du cabinet d’expertise T3A sont sans appel, Madame Simpara doit à la BMS plus de 358 millions de FCFA. Inlassable, l’éternelle insatisfaite pousse davantage son pion, demande et obtient du même tribunal une contre expertise. Les conclusions du cabinet PANAUDIT Mali, commis à cet effet, fixe à 371 298 180 FCFA, le montant qu’elle doit à la BMS. Quelle humiliation !
La BMS-sa pensait voir le bout du tunnel en vertu d’une ordonnance N°540 du 22 aout 2013 du juge accordant un délai de 6 mois pour permettre à l’intenable madame Saran de faire face à ses engagements. Toute honte bue, voyant l’étau se resserrer sur elle, elle tente des médiations sociales. C’est ainsi que, respectivement, les familles Touré et Niaré de Bamako, les religieux tels Cherif Ousmane Madani Haïdara et Mahmoud Dicko ont été mis à contribution, mais tous se sont résolus à abandonner le dossier tant Saran avait laissé des traces indélébiles dans la mémoire individuelle des uns et des autres.
Il ressort aussi, selon nos investigations, que Madame Simpara n’est pas à son premier essai. Elle traine également des casseroles derrière elle au niveau de la Banque Of Africa. Dossier à suivre.
Babali Ba et la BMS – sa ?
C’est une union sacrée c’est-à-dire un mariage sans divorce. Nul ne peut réduire à néant les travaux d’Hercule réalisés par le PDG Babali Ba. Pas même cette affamée pour l’espèce sonnante et trébuchante, cette mercantiliste récidiviste bon teint, prête à tout pour s’enrichir, sévir ou nuire. Oui, Saran Traoré était disposée à salir l’honneur, la notoriété de la BMS et bafouer la dignité de son PDG. Mais Dieu ne lâche pas les personnes intègres, de bonne famille et de bonne vertu. On doute même parfois si c’est la même Saran Traoré issue de l’emblématique famille Traoré. Qu’elle sache que les bonnes vertus ne se présument pas, que l’histoire rattrape toujours ses braconniers et que le mensonge n’est que pusillanimité. Madame Saran est devenue une femme versatile sans personnalité, rébarbative, versée dans l’illégitimité et l’illégalité, la méchanceté et la malhonnêteté. Ce qu’elle vient de subir dans ces procès à rebondissements est l’humiliation suprême et le vomissement, fruit de son arrogance et sa propension à défendre le mensonge. Se relèvera t-elle enfin de cette raclée ou déculotté ? En faisant économie de certaines déviations sociales la concernant, nous pensons qu’elle saura raison garder tout en souhaitant que la décision de la justice malienne est exécutoire et que la BMS sera enfin remise dans ses doits. Ce ne sera que justice.
Issiaka Sidibé
Source: Le Matinal