L’ex-footballeur était l’invité de Léa Salamé ce matin sur France inter. Le temps de décocher quelques phrases percutantes et sans concession… Éric Cantona, de passage en France, est venu parler ce matin de son “carnet”, publié chez Flammarion, un recueil de dessins (dont certains à découvrir ici) issus de son Moleskine intime, de pensées, un “rendez-vous avec moi-même”, confie l’auteur.
L’occasion aussi de retrouver la verve et le franc-parler d’un ex-footballeur hors-norme aujourd’hui artiste multidisciplinaire reconverti dans le cinéma, le théâtre, l’écriture et la peinture. Le regard de “Canto” Dans ces confessions, “Canto” observe le monde, le dépeint sous la forme de dessins faussement naïfs, évoque l’amour, la mort, l’absurdité de la société et la religion, une “forme de faiblesse”: “Moi, je suis complètement athée”, souligne-t-il d’ailleurs, rejetant la thèse créationniste.
Cantona et la France Invité à s’étendre sur son rapport à la France, Éric Cantona confie qu’il n’a “pas de pays”: “Je ne me sens pas français”, admet-il, souhaitant s’éloigner du concept identitaire, trop “nombriliste” à ses yeux. “Moi, je viens de l’Univers (…), ma mère est née de parents espagnols qui ont fui la guerre civile, mon père est venu de Sardaigne, moi je suis né ici, je me suis construit ici mais je ne suis pas français: j’ai vécu en Angleterre, j’ai vécu en Espagne, aujourd’hui je vis au Portugal et demain je vivrai ailleurs”.
“Je n’ai aucun regard sur la France” Et quand on lui demande ce qu’il pense de la France, Éric se montre une nouvelle fois déroutant: “Je n’ai aucun regard sur la France”, conclut-il: “Quand je vis à l’étranger, c’est justement pour vivre à l’étranger. Quand on est dans un pays, on a l’impression que le monde tourne autour de nous”.
Par 7sur7.be –