Le Programme national d’éradication du ver de Guinée a pu ramener la barre du Mali dans ce combat à zéro. Sur 16024 cas enregistrés entre 1991 et 1992, notre pays est indemne aujourd’hui du ver de guinée
Au jour d’aujourd’hui grâce aux efforts déployés sur le terrain par la Coordination du Programme national d’éradication du ver de guinée (PNEVG), le Mali est exempt de cas afférent à cette maladie.
C’est le constat général qui s’est dégagé, depuis 2017. Dans le cadre de la revue annuelle 2017, présentées la semaine dernière aux experts, la même remarque a été faite. Cette rencontre entre experts de cette maladie qui se tient chaque année, permet d’évaluer les acquis enregistrés sur le terrain et de se projeter dans l’avenir.
En effet, sous la conduite du coordonnateur, Dr Mohamed Berthé, le PNEVG a pu ramener la barre du Mali dans ce combat à zéro. Ainsi, sur 16024 cas enregistrés entre 1991 et 1992, le Mali est indemne aujourd’hui du ver de guinée. Ce qui donne un taux de réduction du nombre de cas de 100%de 2017 à nos jours. Idem pour les villages dans lesquels sévissait cette maladie.
Quant à la situation épidémiologique, elle est dressée en tenant compte des cas qui ont été signalés dans les différents districts sanitaires du pays. Ainsi, dans la région de Ségou, seul le district sanitaire de Tominian a été déclaré endémique avec un cas notifié en 2014 à Fion et à Parasilamé en 2015.
Entre 2016 et 2017, si aucun cas n’a été constaté chez les humains, il y a eu des infections de ver de guinée chez les chiens. Pour la région de Tombouctou, 10 cas avaient été notifiés en 2015 à Nangaye, un cas à N’Gariatane. Ensuite, grâce aux actions d’éradication, la ville des 333 saints à été débarrassée du virus de la maladie en 2016.
Concernant la 7ème région administrative du pays, seul le district sanitaire d’Ansongo à été déclaré endémique entre 2014 et 2015. Ces cas ont été respectivement notifiés de 29 à 3.
Par mesure de précaution, le PNEVG a mis en place des mécanismes de prévention. Ceux-ci sont mis en œuvre sur le terrain à l’aide des activités de surveillance. Celles-ci ont été intensifiées dans les régions libres de ver de guinée en vue de renforcer le dispositif de surveillance, tout en le rendant plus sensible et efficace.
Notons que cette rencontre de deux jours qui s’est soldée par la formulation des recommandations pertinentes, a permis d’exposer la situation épidémiologique du ver de guinée en 2017 par région. Aussi, il s’est agi d’évaluer le niveau de mise en œuvre des activités d’éradication ou de pré-certification par région; identifier les points forts et faibles du PNEVG. Les experts se sont, également, penchés la problématique des infections de ver de guinée chez les animaux; l’impact des activités de communication dans la lutte contre la maladie et l’élaboration des plans d’action 2018 par et cercles du pays.
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre