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Entre Nous : Dos au mur !

Le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a signé le 29 juin dernier, le Décret N°2022-0394/PT-RM du 29 juin 2022 portant nomination des membres de la Commission de rédaction de la nouvelle constitution. Présidée par Fousséini Samaké, ancien Secrétaire général du gouvernement et ancien directeur général de l’Ecole nationale d’administration (ENA), la Commission a pour Rapporteur général Wafi Ougadèye, ancien Président de la Cour suprême et actuellement Conseiller spécial à la Présidence de la Transition et Rapporteur général adjoint Madame Sanogo Aminata Mallé, Médiateur de la République du Mali.

 

Les experts désignés pour y siéger sont : Me Moustapha Cissé, Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali; Pr Moussa Djiré, Spécialiste en Droit foncier et en histoire des relations internationales et de la politique extérieure; Mme Zouboye Fatoumata Dicko, Notaire; M. Mohamed Ag Erless, Chercheur anthropologue; Général de Division Yamoussa Camara, ministre Conseiller à la Sécurité nationale ;  Dr Harouna Diallo, Juriste constitutionnaliste; Dr Bréma Ely Dicko, Sociologue; Pr Balla Diarra, Géographe; Dr Brahima Fomba, Juriste constitutionnaliste; Dr Jacqueline Konaté, Informaticienne; Dr Alfousseyni Diawara, Secrétaire général adjoint de la Présidence; M. Mamadou Seydou Traoré, Administrateur civil à la retraite; Pr Soumaïla Sanogo, Historien; M. Mamani Nassiré, Administrateur civil, membre du Corps préfectoral; Inspecteur général de Police Marie Claire Diallo, ancien Directeur général adjoint de la Police; M. Mamadou Santara, ancien Secrétaire général du Gouvernement; Pr Eloi Diarra, Constitutionnaliste; Pr Modibo Traoré, Economiste; M. Mamadou Ben Chérif Diabaté, Communicateur traditionnel ; Mme Oumou Diarra, Animatrice productrice ; Me Cheick Oumar Konaré, Avocat ; M. Boubacar Sow, Administrateur civil à la retraire.

Dans un communiqué de presse en date du 30 juin 2022, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) se prononce sur la décision des autorités de faire rédiger une nouvelle Constitution. La formation politique de Dr Soumana Sako demande, selon ses propres termes, aux autorités de renoncer à ce projet afin de ne pas engager notre Peuple et son cadre républicain et démocratique dans une aventure sans issue et des convulsions sociopolitiques dont le Mali n’a pas besoin. Selon la CNAS-Faso Hèrè, «ce n’est ni la Constitution, ni la démocratie qui ont échoué, mais des hommes et des femmes bien connus précisément pour avoir violé et laissé violer la Constitution».

Est manifeste la volonté de tourner la page de la 3ème République. Sauf que le Président de la Transition et ses compagnons sont tombés dans leur propre piège. Pour une raison toute simple : ils n’ont pas assumé le coup d’Etat du 18 août 2020 contre Ibrahim Boubacar Kéita. Ils ont maintenu la Constitution du 25 février 1992 en vigueur tout en adoptant un autre texte dénommé Charte de la Transition. Un cadre inédit dans lequel baignent les institutions.

Or personne n’aurait fait de procès au Colonel Assimi Goïta et ses compagnons s’ils avaient suspendu la Constitution de 1992 dont l’article 121 dispose que «tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien ».

Par Chiaka Doumbia

Source : Le Challenger

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