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Entre les lignes: opposition, déficit d’inventivité

La démocratie malienne a de sérieux problèmes pour passer à la maturité. Tandis que la majorité se fait boudeuse et disparait des radars, faute de me mettre en grève, parce que le gâteau n’est plus partagé comme auparavant, l’opposition, elle tente de réinventer le fil à couper le beurre.

Sonnée par la cinglante raclée électorale qu’elle reçu de « Boua » lors de la présidentielle, l’opposition dite démocratique et républicaine tente une résurrection à travers un atavisme frontiste pardon un copier-coller qui peine visiblement à rallier.
Si le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) est une relique des premières heures de la démocratie malienne (mai 1992), mise au gout du jour par le Chef de file de l’Opposition malienne, Soumaila Cissé et ses partisans radicaux, la Convergence des forces patriotiques (CFP, remasterisé en COFOP), n’est hélas lui aussi pas une nouveauté.
L’adjonction des « o » qui n’a rien d’un scoop mais plutôt d’un grossier jeu de lettres de la part des opposants « raffinés » dénote d’une carence d’inventivité qui crée une confusion affligeante avec le parti de l’actuel Premier ministre Soumeylou (Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (Asma-Cfp)) qui s’était présenté à la présidentielle de 2007 déjà sous les couleurs de Convergence 2007.
Dès lors pose la question de la lisibilité et de visibilité du nouveau combat brandi par cette opposition qui n’est même pas en mesure de se démarquer et de s’identifier autrement qu’en usurpant le nom de l’adversaire. Peut-on prouver l’incapacité de quelqu’un en s’identifiant lui, en s’appelant comme lui ?
En matière de sigle, c’est vrai qu’il n’y a pas encore de droit d’auteur. Mais, c’est toujours compliqué de faire du neuf avec de l’ancien. Qu’est-ce que le cocktail d’arnaco-gauchiste, d’un ancien général putschiste, d’un ancien premier ministre instable et d’un leader frustré de ma majorité peut-il donner ?
Un général qui lui aussi a pris le pouvoir par la force (Bonaparte) disait que « rien ne marche dans un système politique où les mots jurent avec les choses ». Il a tellement raison, parce que « passé le jour où ils ont été prononcés, les discours politiques ressemblent aux carcasses enfumées d’un feu d’artifice mal éteint».

Source: info-matin.

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