Attendue hier lundi, la publication de la liste de l’orientation des élèves admis au DEF n’a pu être possible. Pour cause, le Premier ministre rejette la proposition du ministre de l’Education Nationale.
Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a rejeté le projet de proposition du ministre de l’Éducation nationale sur les orientations des nouveaux élèves dans les établissements de l’enseignement secondaire. Motif : coût très onéreux des élèves orientés dans les établissements privés de l’enseignement secondaire.
Annoncée pour le lundi 29 octobre 2018, la publication de l’orientation des lauréats du DEF de l’année scolaire écoulée dans les établissements de l’enseignement secondaire, a été reportée sine die par l’administration scolaire. Après plusieurs jours de travaux et des nuits blanches des membres de la commission nationale d’orientation, les résultats des travaux ont été tout simplement rejetés par le Premier ministre. Les raisons évoquées font état d’un coût trop élevé des élèves orientés vers les établissements privés du pays. Le Premier ministre aurait trouvé trop couteux pour l’Etat, le projet d’orientation présenté par le ministre de l’Education Nationale, Abinou Témé.
Selon une source, les techniciens du ministère de l’Education Nationale ont passé tout le week-end à travailler pour apporter les changements souhaités par le Premier ministre. L’objectif est d’alléger le coût des élèves orientés par l’Etat dans les établissements privés de l’enseignement secondaire. Avec la nouvelle donne, il est fort probable que les centres de formation agropastorale privés soient privés de nouveaux élèves, cette année. La priorité sera donnée, selon des informations, d’abord aux lycées et ensuite aux centres et instituts de formation professionnelle. Ce blocage autour de l’orientation des nouveaux détenteurs du DEF s’explique par l’explosion du taux de réussite qui a grimpé cette année de 22%. Selon les résultats proclamés le lundi 9 juillet 2018, sur 250 000 candidats, 175 000 candidats ont été admis à cet examen, soit un taux national d’admission de près de 70% alors que ce taux était de moins de 48% en 2017.
La volonté du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga de minimiser l’orientation des élèves vers les écoles privées s’explique par le bras de fer en cours entre le gouvernement et l’Association des établissements privées agrée au Mali (AEPAM) autour du paiement des subventions.
La tension autour de cette orientation reste vive, puisque depuis hier, des élèves sont de nouveaux sortis pour réclamer la publication immédiate de la liste ainsi que la reprise des cours dans les établissements privés fermés depuis le 1er octobre pour non-paiement des subventions.
O.D
Source: L indicateur du renouveau