Acculé dans ses derniers retranchements, le pouvoir a dû solliciter la proposition d’un accord-cadre politique, dans le sillage de quelques rencontres en tête-à-tête tenues entre IBK et le Chef de file de l’opposition républicaine, Soumaïla Cissé. Mais, le réflexe d’esquive du régime a pris le dessus sur la raison d’instaurer un véritable cadre de décrispation politique et d’adopter une feuille de route des priorités identifiées, dans un cadre entendu de « partage de responsabilités » tant matériel que temporel. Et c’est encore non pour non !
Les contre-propositions de l’opposition ont été royalement méconnues pour instaurer une nouvelle gouvernance des affaires publiques et la promesse de tenue d’un dialogue véritablement intégral et inclusif, qui a été l’élément motivant des plus prudents, n’a pas été tenue, tant dans le processus de choix des personnes chargées de sa conduite que dans la définition des termes de référence devant conduire la phase opérationnelle dudit Dialogue.
D’ailleurs, à côté de l’URD du Chef de file de l’opposition républicaine Soumaïla Cissé, et Président du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), constitué notamment de Choguel K. Maïga du MPR, de Me Mountaga Tall du CNID, de Koniba Sidibé du MODEC, du MSR de Aboubacar Touré, du FAD de Nouhoum Sarr, de l’Association Nieta, …, d’autres partis et groupements de partis politiques et associations de la société civile n’ont pas pris part au DNI tel organisé. Il s’agit notamment de la Plateforme Anko Mali Dron avec FARE An Ka Wili, l’A.De.Ma-Association de Mme Sy Kadiatou Sow non moins Présidente de l’emblématique Antè Abana, la Centrale CSTM de Hamadoun Amion Guindo, la Coalition contre la partition du Mali de Abdel Kader Maïga, etc., ainsi que de CNAS-Faso Hère de Soumana Sacko, le Sadi de Dr Oumar Mariko, la Ligue démocratique pour le changement de Gén. Moussa Sinko Coulibaly, l’ADEPM de Dr Aboubacar S. Fomba, …
Et c’est peu le dire, le caractère inclusif tant vanté est loin d’être effectif pour des raisons liées essentiellement, à mon sens, à l’autisme stérile du pouvoir en place, à un ego surdimensionné de donner cours à la pertinence et à l’objectivité des propositions des esprits avertis et des gardiens de la République pour l’instauration de conditions et de garantie d’un véritable dialogue, tant les uns et les autres en ont assez eu d’être floués et de voir jouer, au poker-menteur, avec l’avenir et le devenir de la Nation.
Finalement les promesses mirifiques de dialogues du régime IBK sont d’interminables “serpents-de-mer” faisant espérer et désespérer, à l’envie, le peuple malien buté, à son corps défendant, au mirage de sorties de crise multidimensionnelle toujours repoussées à plus tard.
Source: L’Aube