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Engins explosifs improvisés (EEI): que faire face à cette nouvelle arme de choix des terroristes?

Depuis un certain temps, les attaques aux engins explosifs improvisés (EEI) sont devenues au Burkina Faso et ailleurs, la nouvelle stratégie des terroristes. Ils constituent un mode d’action de plus en plus utilisé par les adversaires usant de procédés asymétriques et auxquels nos forces déployées sur les théâtres d’opérations sont confrontées. Ils sont, a n’en pas douter, des armes tactiques aux effets stratégiques au regard des conséquences sur la liberté de mouvements et de manœuvre de nos Forces de défenses et de sécurités. Ils sont un danger pour les forces armées sur le terrain et pour les populations. La lutte contre ces engins est donc devenue une priorité nationale qui implique tout le monde et pas seulement les FDS.

Les engins explosifs improvisés (EEI)

Les engins explosifs improvisés (EEI) sont couramment utilisés dans les guerres dites asymétriques. Ce fut le cas en Afghanistan, puis en Irak contre l’armée américaine. Aujourd’hui, le Burkina et le Mali en font l’amère expérience.

EEI est un dispositif mis en place ou réalisé de façon improvisée et qui contient des produits chimiques destructeurs, mortels, nuisibles, pyrotechniques ou incendiaires. Il est utilisé pour détruire, neutraliser, harceler ou détourner l’attention. Ces engins sont malheureusement simples à concevoir et à construire. Ils sont souvent obtenus grâce à des composants électroniques peu onéreux et aisément accessibles.

Il n’y a pas longtemps, les terroristes attaquaient frontalement les FDS et tiraient sur tout ce qui bougeait. Ils étaient donc faciles à cibler et à neutraliser. Ils avaient même le culot de revendiquer les attaques, puis d’en donner les raisons et de s’en venter. Aujourd’hui, ils sont devenus plus lâches: ils utilisent les Engins explosifs improvisés (EEI) difficilement détectables et en des lieux insoupçonnés. De plus en plus, ils s’en prennent aux véhicules de missions de ravitaillement, de soutien et d’escorte de l’Armée. Ainsi, ces derniers mois, le nombre de victime des EEI (surtout au sein des FDS) ne fait qu’augmenter malgré les efforts déployés par le Burkina et ses partenaires dans la lutte contre ces machines à tuer. Alors que faire?

Sans être du domaine ni de l’armée, nous estimons que la lutte contre les EEI ne saurait se résumer à la seule intervention sur l’engin lui-même. Il y a lieu d’envisager une lutte de manière globale car ces machins ne sont que la partie la plus visible d’un réseau complexe contre lequel il convient d’agir dans sa totalité de manière coordonnée, afin d’obtenir des résultats tangibles. La lutte doit par conséquent être planifiée et conduite dès le niveau stratégique jusqu’aux échelons tactiques. La lutte contre les EEI devrait donc s’appuyer sur trois piliers complémentaires que sont l’attaque des réseaux, la mise en échec de l’engin et la préparation des soldats (formations ou sensibilisations plus accrues). Difficile également de négliger l’importance du renseignement. Il est déterminant pour anticiper les attaques.

Par ailleurs, la lutte contre ce fléau nécessite l’implication de tout le monde et pas seulement les seules Forces de défense et de sécurité. En effet, d’ici quelques années, les EEI pourraient devenir de véritables obstacles pour le développement de notre pays et pour la lutte contre le terrorisme. Aussi, il ne serait pas inutile de commencer à mettre en place un programme de sensibilisation aux risques et à la gestion des informations sur les engins explosifs. Les populations burkinabè en auront sans doute besoin.

Théophile MONE

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