Des militaires français de l’opération Barkhane tentent de justifier l’opération d’échange de jihadistes contre le dernier otage français au Sahel. Chez nos confrères du Figaro, ils ont assuré que la fin de la présence d’otages sur le terrain est un soulagement, qui les rend plus libres dans leur action sur le terrain. « Nous pensons sans arrêt à la présence des prisonniers. Le risque pour eux est pris en compte dans nos opérations », soulignait déjà un officier français en mars 2013, en pleine offensive française dans le Nord du Mali.
Depuis lors, le ministère de la Défense redoutait qu’Aqmi, à l’image de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, ne tente d’utiliser la vie de Serge Lazarevic pour influer sur les décisions militaires ou pour se venger. Des explications auxquelles on a du mal à croire à cause de nouveaux liens avec Iyad et la sulfureuse famille Intalla dont le fils a joué un rôle central dans la libération de Lazarevic.
Toutefois, l’assassinat d’un des chefs militaires terroristes les plus recherchés hier matin dans les environs de Gao, apporte l’eau à leur moulin même si on reste encore sceptique après ce qu’on a vu à Kidal en 2012. En tout cas, ils promettent que les choses vont changer et c’est la moindre des choses qu’on leur demande, car notre armée est loin d’être à même de relever le défi de la sécurisation du pays.
DAK