La ville garnison de Kati n’a pas fini de faire parler d’elle. Disons qu’elle a réussi hier à s’imposer à Bamako après une journée de mutinerie conduite par des officiers supérieurs mécontents de la gestion des forces armées et du pays. La tâche leur a été facilitée par une nouvelle prolongation de la désobéissance civile lancée hier mardi par le Mouvement du 5 Juin qui focalisait toutes les attentions sur son nouveau plan de mobilisation.
Les mutins qui se sont suffisamment préparés à Kati, ont finalement fait mouvement vers Bamako pour procéder à l’arrestation du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta et de son Premier ministre Boubou Cissé qui seront aussitôt conduits au quartier général de la mutinerie à Kati pour les faire démissionner. Mais avant, ils avaient obtenu par le Président de la République sortant la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du Gouvernement. Cette décision fait réagir la communauté internationale dont la CEDEAO qui annonce déjà des sanctions contre le pays et principalement contre les auteurs de l’insurrection.
En tout cas, on craint que ce coup de force mettant fin au régime d’IBK dans le contexte actuel ne replonge pas le Mali dans une situation davantage compliquée.
DAK
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