Me Mohamed Aly Bathily cherchait depuis des mois l’occasion de le dire. Les députés lui ont donné mardi l’occasion de révéler la trahison dont il a été la victime dans l’affaire de démolition de bâtiments à Souleymanebougou. Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a profité de son interpellation pour fustiger l’attitude du gouvernement dans cette affaire. “Ce n’est pas moi qui ai pris la décision de la démolition faite à Souleymanebougou. C’est une décision gouvernementale. Je n’ai pas envoyé les policiers et les gendarmes qui étaient sur place ni les bulldozers. Mais j’assume la responsabilité”, a-t-il assené avant que ses proches ne viennent expliquer comme il a été piégé. Tout serait parti d’une réunion présidée par le Premier ministre et à laquelle ont pris part les ministres des Transports, de la Sécurité intérieure et le porte-parole qui a décidé de démolir les maisons bâties sur des titres appartenant à l’Agence de cession immobilière. Les ministres ont alors mobilisé forces de l’ordre et Bulldozer pour raser les constructions qui sont au-delà de tout illicites. L’opposition, à travers des leaders de l’URD, ont alors saisi le PM qui a ordonné l’arrêt des démolitions. Et ordre a été aussi donné aux médias publics de ne plus couvrir les sorties du ministre Bathily qui s’en est alors violemment pris à ses collègues impliqués lors d’une réunion de cabinet à la Primature. Mais, il a été vite remonté par le président de la République qui lui a apporté son soutien total. Un soutien qu’il apprécie à sa juste valeur pour ne pas démissionner comme veulent le pousser de nombreux députés et cadres du RPM ainsi que des ministres mouillés dans des affaires foncières ou en mission par des spéculateurs fonciers.
DAK
source : l’indicateur du renouveau