Mais le général Ibrahim Dahirou Dembélé ne pourra changer qu’en changeant des choses, notamment au niveau du recrutement. Il devra déplacer les bureaux de recrutement dans les milieux profonds pour que les vrais engagés prennent la place des “Papou”, “Bijou” et autres “bébés gâtés”, très souvent abîmés par les stupéfiants ou en situation de déperdition scolaire et dont les parents voient en l’armée un dernier recours pour “enfants ratés”.
Ibrahim Dahirou Dembélé devra ensuite penser à bancariser le salaire des militaires pour éviter tout détournement des soldes et primes des soldats au front, toute déperdition financière pour des contingents fictifs et tout paiement illégal de salaire aux défunts. Ces mesures certainement insuffisantes devront être renforcées par un contrôle physique rigoureux des effectifs. Reste enfin la vérification des achats d’équipements et d’autres outils qui restent toujours un sujet tabou. En tout cas, on ne pourra refonder l’armée sans éradiquer les mauvaises habitudes.
DAK
Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau