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On en parle dans les coulisses… : crise centrafricaine : Soumeylou Boubèye Maiga nommé vice-médiateur par l’Union Africaine

On se souvient qu’à la suite de la défaite de l’armée face aux groupes armés à Kidal le 21 mai dernier, M. Soumeylou Boubèye Maiga, alors Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, a préféré démissionner du Gouvernement Moussa Mara. À propos de cette démission beaucoup de choses ont été dites (du vrai et du faux), mais la présidence de la République et le Gouvernement, comme à leur habitude, sont restés muets sur le sujet et n’ont fourni aucune explication officielle aux Maliens.

 

ministre defense soumeylou boubeye maiga

 
A peine avoir démissionné du Gouvernement Mara, notre compatriote Soumeylou Boubèye Maiga vient d’être investi de la confiance de l’Union Africaine qui l’a nommé vice-médiateur dans la crise Centrafricaine. C’est le 07 juillet 2014, lors de la 5ème réunion du groupe International de Contact sur la crise en République Centrafricaine (Gic-Rca), que Soumeylou Boubèye Maiga a été nommé, au nom de l’Union Africaine, au poste de vice-médiateur auprès du président Congolais Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise centrafricaine.
Dès l’annonce de la nouvelle, l’ancien Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maiga a posté sur sa page Facebook le texte dont voici la teneur : “Bonjour chers amis. L’Union Africaine m’a désigné comme son représentant dans la médiation internationale sur la crise Centrafricaine, en qualité de vice-médiateur auprès du président Sassou N’Guesso, médiateur de la Ceeac. C’est à la fois un honneur et un immense défi à relever pour aider ce pays frère dans la phase actuelle de son processus politique et de réconciliation nationale, dont la première étape est la tenue annoncée d’un forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique prévu à Brazzaville du 21 au 23 juillet”.
Dans l’accomplissement de cette mission, Soumeylou Boubèye Maiga va effectuer régulièrement des missions dans la sous-région (Afrique Centrale) pour l’organisation d’un forum pour la réconciliation et le dialogue politique dans ce pays, prévu à Brazzaville du 21 au 23 juillet 2014. Aujourd’hui, l’Union Africaine compte beaucoup sur l’expérience politique et diplomatique de Soumeylou B. Maiga pour ramener la paix en Centrafrique.
Nous disons donc bonne chance à Soumeylou Boubèye et nous lui souhaitons un plein succès.

 

 LUTTE CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL
« Serval » passe le relais à « Barkhane »
La France réorganise sa présence militaire au Sahel. L’opération « Serval » lancée en janvier 2013 touche à sa fin et sera remplacée, dans quelques jours, par l’opération « Barkhane » qui est un mouveau dispositif plus large, à dimension régionale et à caractère permanent. Malgré ce changement de nom, les effectifs du contingent français et sa mission restent globalement les mêmes. Trois mille (3.000) soldats français chargés de lutter contre le terrorisme, mais redéployés sur une zone plus large, en partenariat avec le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.
A l’occasion de la fête du 14 juillet, fête nationale de la France, le président François Hollande s’est adressé aux militaires français pour saluer leur engagement dans le monde et spécifiquement en Afrique. Ce fut pour lui le lieu d’évoquer l’engagement des troupes françaises au Mali et d’annoncer le remplacement, dans quelques jours, de l’opération « Serval » par l’opération « Barkhane » en ces termes : “Grace à l’opération Serval qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaires pour les groupes terroristes. C’est une mission qui a été parfaitement accomplie. L’opération  “Barkhane” va donc prendre le relais. Elle va mobiliser nos forces non seulement au Mali, mais aussi dans plusieurs pays de la zone sahélienne”.
Avec ce discours du président français, nous pouvons comprendre que c’est la fin de l’opération « Serval », mais pas celle de la présence militaire française au Sahel. Au contraire, les djihadistes sont toujours actifs dans la zone et c’est ce qui motive la France à lancer une nouvelle opération militaire permanente baptisée « Barkhane », qui signifie une dune de sable prenant la forme d’un croissant « lunaire » sous l’effet du vent.
Ce changement de nom était prevu depuis des mois, mais a été retardé en raison des combats qui ont eu lieu à Kidal au mois de mai dernier. Par ailleurs, ce changement de nom permettra officiellement une évolution du dispositif français actuel plus adapté à l’activité djihadiste. Par rapport au début de l’opération “Serval” en 2013, les soldats français mèneront davantage d’opérations ciblées plus au nord, de façon transfrontalière, sur l’ensemble de la bande sahelo-saharienne, de la Mauritanie jusqu’au sud libyen. L’évolution principale concerne cependant le commandement central qui doit basculer prochainement de Bamako à N’Djamena (au Tchad).
L’effectif global reste composé d’environ trois mille (3.000) soldats mobilisés sur cinq pays de la région. A terme, un millier devra rester au Mali entre Gao et Tessalit, contre 1.700 actuellement. Les deux mille autres seront déployés à Niamey (au Niger) avec deux cents à trois cents hommes essentiellement affectés aux renseignements militaires ; un millier au Tchad ; une centaine chargée de la formation en Mauritanie et près de trois cents hommes, essentiellement des forces spéciales, basés au Burkina Faso.
Rassemblé par Mamadou GABA

SOURCE: Soir de Bamako

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