On peut, sans se tromper, dire que Sétigui Coulibaly ne profite pas du service rendu à la Nation. Ce vieux qui, depuis 1999 à nos jours, ne fait autre job que la comédie, manque de tout, selon ses propos. Après tant d’années d’animation de la scène artistique, le vieux souffre d’un manque de maison convenable ; pas de moto et effectue ses déplacements à travers une sotrama, voire une bicyclette qui l’amène en ville. Dans une vidéo qui nous est parvenue, c’est l’artiste, lui-même, qui a finalement décidé de s’adresser aux Maliens.
« Depuis 1999 à nos jours, je ne fais pas autre chose que du théâtre. Mais là où nous sommes aujourd’hui, je dois avouer que je vis énormément dans des difficultés », a précisé l’artiste. Assis sur un banc dans une cour non clôturée, le comédien rapporte que lui et sa famille circulent difficilement dans leur cour pendant la saison des pluies à cause de l’eau qui stagne un peu partout. « Vous-mêmes (les vidéo-mens partis à sa rencontre) voyez l’intérieur de ma cour. Il est bondé des pavés. Lorsqu’il pleut pendant la saison de pluie, nous sautons tous comme des grenouilles pour se rendre dans les différentes maisons », a-t-rapporté tout en indiquant : « Ces maisons que vous voyez sont construites en banco, d’autres sont même abîmées présentement ». A ses hôtes, l’artiste avoue qu’il n’a aucun moyen de déplacement. « Je quitte chez moi ici jusqu’en ville à pied. Parfois, je le fais avec ma bicyclette, ou par la sotrama. Je vis avec ces peines, en plus des difficultés de la maison que je n’évoque pas », a-t-il raconté.
À ces problèmes s’ajoutent des maladies dont souffre le puissant comédien malien. « Je souffre d’une maladie qui nécessite à ce qu’on m’injecte une fois par an. Mais à cause des difficultés, je n’ai pas pu faire mon injection l’année précédente. Comme conséquence de ne pas pouvoir faire cela, mon pied a été blessé, quand je suis tombé », dévoile-t-il d’une voix triste.
Via cette vidéo, il présente son dos qui lui fait aussi mal. Mais ce qui semble inquiéter le plus l’artiste parmi tous ces maux, demeure l’achat des frais d’ordonnance de la femme de son grand frère. « La femme de mon grand frère est malade, je n’ai pas d’argent pour les frais d’ordonnance. Je demande de l’aide à toutes les personnes de bonne volonté », sollicite-t-il.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali