Trois mois et demi de vacance de pouvoir au ministère de la Communication : il aura fallu attendre ce dimanche 3 septembre pour que la présidence de la République annonce la nomination de Mohamed Laagab au poste de ministre de la Communication, en remplacement de Mohamed Bouslimani. L’éviction de ce dernier, le 20 juin dernier, n’avait pas été commentée officiellement, mais son départ aurait été lié à la diffusion par un média privé d’une information, démentie par les autorités, sur l’expulsion de l’ambassadeur des Émirats arabes unis (EAU) à Alger pour une affaire d’espionnage présumé.

Journaliste et professeur de journalisme à l’Université d’Alger, Mohamed Laagab est une vieille connaissance d’Abdelmadjid Tebboune, dont il est resté proche malgré une courte période de disgrâce. Laagab faisait en effet partie des rares personnes qui n’avaient pas tourné le dos au président lorsque celui-ci a été limogé brutalement de son poste de Premier ministre en août 2017.

Chargé de communication de Tebboune en 2019

Dès l’annonce de la candidature d’Abdelmadjid Tebboune à la présidentielle de décembre 2019, Laagab a rejoint le staff de campagne du candidat pour diriger sa communication. À l’arrivée de Tebboune au palais d’El-Mouradia, Mohamed Laagab est nommé chargé de mission à la présidence, avant d’être chargé du suivi du dossier de la nouvelle Constitution, qui a été adoptée par référendum en novembre 2020.

Alors qu’il faisait partie des proches du cercle présidentiel, il sera brusquement démis de ses fonctions en janvier 2021 sans aucune explication. Sa traversée du désert aura toutefois été de courte durée. En avril 2022, il est désigné sénateur du tiers présidentiel et, en septembre 2023, il entre au gouvernement

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