C’était hier lundi, la ville de Kéniéba a vécu une chaude journée qui a vu la Préfecture, les domiciles du Préfet, d’un député saccagés puis brûlés suite à un licenciement d’agents d’une société sous-traitante de Somilo S.A.
Selon nos informations, tout serait partie d’un recrutement de la société de Somilo Goungoto, de personnel au détriment de la jeunesse de Kéniéba, pourtant qualifiée pour faire ce travail puisqu’ayant effectué des mois de stages. Les mêmes sources, précisent que la direction de SOMILO S.A, a ignoré parfaitement les jeunes de Kénéiba qui étaient qualifiés pour travailler dans la société de Randgold, pour emmener des jeunes de la capitale, selon nos sources. Outrés par ce comportement malgré la montée des mises en garde des travailleurs de la mine, la société en question s’est entêtée à recruter ailleurs qu’à Kéniéba parmi sa jeunesse qualifiée pour ce faire.
Ainsi, va se déclencher une série de contacts des porte-parole des plaignants au près des notabilités de Kéniéba, de l’administration, des élus, sans succès.
Grève de trois jours
Une grève de trois jours a été même décrétée par les travailleurs de l’usine pour avertir la direction de son recrutement jugé discriminatoire. Malgré toutes ces mises en garde, celles-ci vont provoquer une pluie de sanctions parmi les grévistes. Surtout les meneurs, précisent nos sources.
Après moult tractations, il y a eu un dialogue de sourd entre la société SOMIOL S.A et les travailleurs. Nos sources indiquent que finalement, ladite société a suspendu certains travailleurs qui défendaient la cause des jeunes, d’autres ont été même mise à pieds. C’est fort de ces sanctions, qu’une délégation des travailleurs s‘est dirigée lundi matin à la Préfecture pour voir le Préfet afin qu’il intercède auprès de ladite société. Nos radars font état d’incompréhensions qui s’est transformée en émeute.
Lundi noir
Ainsi, pendant que la délégation était en pourparlers avec le Préfet, une foule s’est massée devant la Préfecture. Patatras ! L’émeute s’est déclenchée où la Préfecture, le domicile du préfet, d’un collaborateur et celui du député honorable Cissoko saccagé puis brûlé. Le Conseil de Cercle ne sera pas épargné non plus, indiquent nos sources. « C’est une première. Nous n’avons jamais connu ce genre de situation. C’est grave », a dénoncé un habitant écœuré, joint par nos soins.
Outre le gouverneur, les forces de l’ordre Gendarmes et Policiers de Kéniéba se sont battus pour contenir les manifestants y compris le renfort de la gendarmerie qui était sur place, d’autres ont quitté Kayes, Kita et Bamako. Au moment où nous bouclons cette édition, le calme est revenu. Les forces de sécurité ont déjà procédé à des arrestations comme à Fana pour dire que force restera à la loi.
En tout cas, nos sources précisent que c’est le recrutement de la société sou traitante qui vient de jeter de l’huile sur le feu qui couvait depuis fort longtemps dans la capitale du métal jaune. Une manière que déplore un supporter du président sortant, qui voit la filiale de Randgold de torpiller la campagne d’IBK dans cette partie du pays qui faut-il le rappeler avait marché l’année dernière. En tout cas, le bilan est lourd un mort, un blessé crave et plusieurs blessés légers.
Contacté par nos soins, la direction de la société fait savoir qu’elle n’a rien à voir avec cette affaire puisqu’elle a confié le recrutement à une société sou traitante.
Comme on le voit, cette filiale de Randgold se trouve sur le banc des accusés et devrait donc se défendre face à ce drame très regrettable.
Affaire à suivre donc !
Source: Mali Demain