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Embargo sur le Mali : les guinéens subissent déjà les conséquences…

L’embargo imposé par les pays membres de la CEDEAO contre le Mali suite au coup d’Etat militaire intervenu Le 18 août, commence à impacter les ressortissants guinéens. Certains guinéens qui font le commerce entre la région de la Haute-Guinée et la capitale malienne où ils s’approvisionnent en marchandises, sont les premières victimes de cet embargo.

Des commerçants guinéens vivant au Mali ou d’autres qui sont habitués de l’axe Kankan-Kourémalé-Bamako estiment que la fermeture des frontières guinéennes au Mali les frappe plus que la junte qui a renversé le président IBK. Même en cas de maladies graves, certains citoyens de la haute-Guinée préfèrent évacuer leur malade à Bamako qui est plus proche. Récemment d’ailleurs, lorsque la santé de l’homme politique Mamady Diawara s’est dégradée alors qu’il était à Siguiri, il a été évacué à Bamako où il est décédé. C’est pour dire qu’aujourd’hui, la fermeture de la frontière plonge de nombreux guinéens dans le qui-vive.

Interrogé par Africaguinee.com, ce ressortissant guinéen qui vit à Bamako explique comment le coup d’Etat a été vécu par les étrangers.

« Bon les guinéens du Mali ont vécu le Coup-d’Etat avec sans surprise comme tout autre autre personne qui vit sur le territoire du Mali. D’ailleurs les membres du FNDC-Mali avaient fait une mobilisation pour exprimer leur soutien au peuple malien à l’occasion du soutien que ce dernier a manifesté en faveur des militaires qui ont pris le pouvoir, une façon de dire qu’ils ne partagent pas la position de la CEDEAO vis-à-vis du Mali. Pour eux il n’y a pas eu coup de force au Mali mais plutôt une volonté populaire exercée par les chefs militaires qui ont rendu justice aux maliens. Ils ont aussi indiqué si la CEDEAO est juste, elle doit agir en Guinée et en Côte d’ivoire avant de venir au Mali. Ce soutien a été exprimé à l’occasion d’un évènement fait jeudi à Bamako pour saluer le courage des militaires maliens » explique Amadou Barry.

Ce ressortissant guinéen indique que la fermeture des frontières fera sans doute tache d’huile chez certains guinéens qui font le commerce entre Bamako et la Guinée.

« Le souci reste la fermeture des frontières, la Guinée et la Cote d’ivoire ont fermé leurs frontières au Mali. C’est la Guinée qui payera les conséquences directes, parce que Kankan, Siguiri et Kouroussa particulièrement s’approvisionnent presqu’en tout à partir de Bamako, c’est très proche. Ils préfèrent Bamako qui est à moindre coût que d’aller à Conakry très loin avec l’état des routes. Toute la Haute-Guinée considère Bamako comme capitale tellement que c’est ouvert à la région. Donc la fermeture de la frontière constitue un coup dur pour les guinéens qui vivent sur l’axe. Beaucoup de guinéens n’avaient pas senti la fermeture des frontières avec l’état d’urgence parce que certains réussissaient à commissionner ou transférer de l’argent pour acheter de la marchandise et on charge pour eux sans problème », relate-t-il.

Source:  guineelive.com

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