L’aventure des Aigles B du Mali s’est arrêtée le 25 janvier 2014 au niveau des ¼ de finales face au Zimbabwé. Si cette élimination a été un coup dur pour tous les supporters maliens par contre pour les responsables de la fédération malienne de football partis en nombre, ce fut une humiliation terrible pour eux au vu de leurs déclarations mensongères contre l’ancien bureau fédéral.
En effet après l’échec cuisant au tournoi UEMOA en Novembre 2013 à Abidjan (Côte-d’Ivoire), l’actuel bureau fédéral avait juré de ramener le trophée du Championnat d’Afrique des Nations le 1er février 2014. Mais hélas le Mali s’est vu éliminer en ¼ de finales par le Zimbabwé au grand dam de tout un peuple et surtout face à l’impuissance des responsables fédéraux partis en masse en Afrique du Sud qui se sont fourvoyés dans un triomphalisme béant. En tout cas Baba Diarra et ses acolytes doivent aujourd’hui comprendre qu’il ne sert à rien de saboter ses prédécesseurs et surtout continuer à les diaboliser comme étant des obstacles au football malien. Seules l’union et l’entente de tous les acteurs du ballon rond doivent être leur crédo et non continuer à mentir aux amoureux du ballon rond.
En effet depuis l’arrivée de l’actuel bureau fédéral le 8 Octobre 2014, c’est la fuite en avant qui est utilisée comme méthode de gestion. «L’ancien bureau fédéral n’a rien fait pour remporter un trophée continental pour telle ou telle équipe nationale malgré les nombreux joueurs talentueux au Mali et à l’étranger. Maintenant que nous sommes aux affaires, nous allons montrer aux Maliens comment remporter un trophée. Si nous n’avions pas pu remporter la coupe UEMOA, c’est parce que nous venons d’arriver. Nous donnons rendez-vous aux maliens au CHAN et nous allons offrir le trophée au président de la république, IBK » disait le président de Malifoot d’un ton narquois. Et pourtant les maliens ont en mémoire que c’est sous le règne de l’ancien bureau fédéral que le Stade Malien de Bamako a remporté la coupe CAF, le 5 décembre 2009. Mais hélas le président de la fédération a oublié qu’il reste et demeure un humain et que c’est Dieu qui dispose tout. Et du coup le trophée du CHAN n’est pas une propriété privée du Mali. Pour tous les observateurs avertis du ballon rond, il était difficile pour les Aigles B de remporter ce trophée connaissant le niveau des joueurs maliens même si les responsables fédéraux partis en masse en ont fait un défi d’honneur pour pouvoir narguer l’ancien bureau fédéral.
Les prémices d’un échec prévisible
Les prémices de cet échec sont apparues lorsque les joueurs et le staff technique ont été bloqués à Dakar pendant quatre jours faute de visas alors qu’ils étaient en transit. Ce qui explique que les joueurs sont arrivés en détail en Afrique du Sud. La question qui se pose c’est de savoir si c’était une manière de s’enrichir avec le système de surfacturation. Selon nos informations le premier vice-président, Boukary Sidibé et le secrétaire général, Me Ousmane Thierno Diallo se seraient fortement disputés.
Si cette information se confirme, cela ne serait pas une surprise pour qui connait Kolon pour s’être disputé avec les joueurs et Stephen Késhi lors de la CAN 2010 jouée en Angola.
Autre information troublante et déshonorante, un membre du comité exécutif de la fédération a été pris en flagrant délit d’adultère. Ce qui a provoqué le courroux des joueurs et du staff technique sans que le président de la fédération ne pipe mot. D’ailleurs il fallait s’attendre à tous ces problèmes vu le nombre des membres du bureau fédéral (12 personnes dont les trois présidents sur 48 composants la délégation malienne).
Le drame est qu’à la veille du match des quarts de finale contre le Zimbabwé, un voyage touristique a été organisé par Malifoot sur l’ile-Prison de Robben Island. Pire à la veille de ce même match, le premier vice- président de la fédération s’est personnellement entrainé avec les joueurs. On comprend donc toutes les pressions subies par les joueurs et l’encadrement technique comme si le Mali ne remportait pas ce trophée ça serait la fin du football malien. Pour démontrer toute la médiocrité absolue, une fois Out du tournoi, la délégation malienne fut de nouveau bloquée à l’aéroport car pas de réservation. En effet le bureau fédéral avait réservé le retour au 3 Février. Il a fallu payer donc des pénalités pour que le Mali puisse quitter l’Afrique du Sud le lendemain matin. Quel gâchis !
Après cet échec humiliant, l’heure est aujourd’hui au changement radical de discours des responsables fédéraux car ils ont compris pour remporter un trophée continental il faut de la baraka et de la chance. Aujourd’hui le président de la fédération malienne de football, Baba Diarra reconnait qu’il n’est pas facile de remporter un trophée continental alors qu’il avait toujours l’ancien bureau fédéral de ne rien faire dans ce sens. Il va jusqu’à dire que pour remporter un trophée continental, qu’i faut quatre étapes. Mais ce qu’il doit savoir, pour remporter un trophée continental, il faut d’abord assainir l’environnement sportif, avoir des joueurs compétitifs, se qualifier à la finale et ne pas tomber dans un triomphalisme uniquement pour se moquer de son prédécesseur.
C’est dire que le président de la fédération a eu le mérite de reconnaitre qu’il s’était lourdement trompé. Quant au premier vice-président, Boukary Kolon Sidibé, lui dira que personne ne s’attendait à ce que le Mali joue les ¼ de finale. Pourtant Henry Kaspercsak (recruté par Kolon) censé donner la coupe d’Afrique au Mali en 2015, était présent en Afrique du Sud pour épauler Djibril Dramé en vue de ramener le trophée qu’ils ont promis aux maliens. Soyons sérieux ! Au lieu de présenter des excuses aux maliens et au président de la république, Baba et Kolon tentent de s’extirper avec des arguments peu orthodoxes. Néanmoins à défaut du trophée, le Mali empochera 87.500.000 FCFA pour avoir joué les ¼ de finale. La question qui se pose là aussi, Baba Diarra imitera t-il son prédécesseur en ayant le sens du partage pour les ligues et les clubs de première division.
Sadou Bocoum