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Élimination des Aigles du Mali aux barrages du mondial-2022 : Le football malien a plus que jamais besoin d’union sacrée et non de règlements de compte personnels !

“C’est dans l’échec que l’on apprend à mieux se connaître”. Une sagesse du philosophe français Charles Pépin. Les protagonistes du football malien devraient s’en inspirer pour le grand bonheur de notre sport roi.

Peu importe la manne financière de 8 milliards de F CFA et poussières (la gratification offerte par la Fifa aux pays qualifiés à la compétition) qui pouvait tomber dans l’escarcelle des Aigles ! Ce qui est sûr, c’est que le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, et le président de la Fédération malienne de football (Fémafoot), Mamoutou Touré dit Bavieux, sur les hautes instructions du président de la Transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, ont réellement mis le coeur à l’ouvrage pour obtenir la première qualification du Mali à la phase finale de Coupe du monde, la grand-messe de la planète football.

La vision avant tout était d’offrir au peuple malien en général et à sa jeunesse en particulier des moments de sensations fortes, de joie intense aux antipodes de la crise qui sévit dans le pays depuis plus d’une décennie. Football : sport magique ayant entre autres séduit Montherlant et Camus, que d’exploits n’a-t-on réalisés en ton nom ! Malheureusement, les Aigles n’ont pu combler cette attente du public sportif malien.

Nos joueurs ont échoué de bonne foi aux portes d’une qualification historique beaucoup plus par manque de concentration que de soutien affirmé de la nation, au premier rang de laquelle les autorités de la Transition, le gouvernement, à travers l’activité débordante du ministre Mossa Ag Attaher, au four et au moulin, pour matérialiser la volonté populaire de voir le Mali en phase du Mondial de football à l’occasion de la Coupe du monde “Qatar-2022”.

Mais, comme on le dit si bien, l’homme propose, Dieu dispose. C’est pourquoi il convient d’éviter de jeter le bébé avec l’eau du bain. Le temps de la frustration légitime passée, il faudrait surtout se départir des réactions épidermiques et analyser la situation avec sérénité et courage pour rebondir. Ceux qui réclament aujourd’hui la tête de telle ou telle autorité, de tel ou tel dirigeant ne devraient pourtant pas occulter les acquis.

Le premier de ces acquis est sans nul doute la rénovation le stade du 26-Mars. L’infrastructure sportive, qui fit la fierté des Maliens à l’occasion de la Can-2002, était tombée dans un état de délabrement tel que la Caf et la Fifa l’avaient suspendue. La conséquence était que les matches à domicile des Aigles du Mali (toutes compétitions confondues) se jouaient dans un pays étranger, le Maroc de préférence.

Peu importe son coût de réfection (7 milliards de FCFA) ! Désormais, le Mali recevra tous ses adversaires sur ses propres installations et devant son propre public. La souveraineté nationale est bel et bien rétablie au plan sportif.

L’autre enseignement est qu’en 62 ans d’indépendance, c’est la toute première fois qu’une équipe nationale de football du Mali disputait des barrages de Coupe du monde. Cette performance est à mettre à l’actif du bureau fédéral, dirigé par Mamoutou Touré dit Bavieux qui a mis les bouchées doubles pour cela. N’oublions surtout pas que la longue hibernation résultant de la crise qui a secoué le football malien, avait laissé ces dernières années un champ de ruines avec la suspension du championnat national.

La présence des Aigles dans les barrages de la Coupe du monde est assurément un exploit qui mérite d’être salué et encouragé. Somme toute, l’équipe a fait un parcours honorable, en disposant de tous ses adversaires de poule, mais les dieux des stades en ont décidé autrement.

Toutefois, la dynamique doit être maintenue à travers un bilan sans complaisance de cette participation aux éliminatoires du Mondial qatari. Naturellement, l’équipe recèle de grandes potentialités mais aussi connaît des dysfonctionnements qui nécessitent des réglages d’urgence, à la hauteur de nos ambitions.

Le départ du sélectionneur national est un signe encourageant de la volonté du bureau fédéral de se donner de nouveaux moyens matériels et humains pour conduire l’équipe nationale senior des Aigles vers les succès escomptés.

Comme dans toutes les crises, le football malien a plus que jamais besoin d’union sacrée et non de règlements de compte personnels. Au demeurant, il convient de laisser le bureau fédéral loin d’éventuels soubresauts afin de lui permettre d’accomplir les missions pour lesquelles il a obtenu le quitus de ses mandants.                               

La Rédaction

 

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