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Elevage : Les vétérinaires à l’honneur

Le mémorial Modibo Keita a abrité, le samedi 28 avril dernier, l’assemblée générale ordinaire de l’Association nationale des docteurs vétérinaires du Mali (Advnm). L’événement était couplé avec la journée nationale  vétérinaire et  la nuit du vétérinaire. C’était sous la présidence du ministre  de l’Elevage et de la pêcheMme Kane Rokia Maguiraga, qui avait à ses côtés le  président de l’Andvm, Sidiki Konaté, ainsi que de nombreux membres de la dite association.

L’élevage représente 14% du produit intérieur brut et nourrit 30% des populations. Pour les vétérinaires, il faut alors  une politique de valorisation du secteur. D’où l’importance  de réunir  les acteurs  principaux du secteur, à savoir les docteurs vétérinaires, pour booster la filière.

Le  président de l’Andvm, Dr Sidiki Konaté a indiqué le Mali dispose de l’un des cheptels les plus importants de l’Afrique de l’Ouest. En 2016, l’effectif du cheptel était estimé à 10 941 400 bovins, 15 900 500 ovins, 22 141 650 caprins, 549 270 équins et 9 992 005 asines. Il y a 1 028 700 camelins et 83 200 porcins. Ces statistiques confirment que le Mali est le 2è  plus grand pays d’élevage de l’espace Cedeao, après le Nigéria.

Le sous-secteur de l’élevage et de la pêche contribue à 19% au PIB et représente 15 à 20% de nos recettes d’exportations, sans compter les exportations non formelles. Il est le 3è  contributeur aux recettes d’exportations maliennes, après l’or et le coton. D’après les statistiques du département de l’Elevage et de la pêche, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 80% aux revenus des pasteurs et 18% à ceux des agropasteurs. Dr Konté a demandé aux vétérinaires d’être unis et soudés pour défendre leur profession. A cet effet, ils  doivent être armés pour répondre aux normes internationales définies par l’OUE, la FAO, les Nations Unies. « Une autorité vétérinaire doit être compétente, indépendante et autonome », a déclaré Sidiki Konate. Il ressort également des analyses et commentaires de spécialistes que le volume des financements acquis des sous-secteurs élevage et pêche ne cesse de croitre. En l’espace  de cinq ans, il  est passé de 66 milliards environ à plus de 137 milliards de FCFA.

Cette caractéristique positive, a souligné Dr Sidiki Konaté, intègre des défis de taille et il appartient au «monde vétérinaire», aux éleveurs et autres acteurs indirects du secteur d’accompagner l’Etat à les relever afin que notre pays atteigne le rang légitime auquel cette manne prodigieuse lui permet d’aspirer. « L’enjeu majeur pour nous est de faire du secteur le principal pourvoyeur d’emplois en promouvant un élevage productif et compétitif, apte à contribuer de manière plus significative à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en gérant durablement nos ressources naturelles», a martelé le président de l’Association des vétérinaires.

Pour le ministre  de l’Elevage et de la pêche, Kane Rokia Maguiraga, l’élevage et la pêche représentent un grand pan dans l’économie nationale. L’Andvm a donc la lourde responsabilité d’être capable d’anticiper sur les bouleversements plus que probables auxquels il faut s’attendre dans les années à venir avec le changement climatique. « Il s’agit donc de préserver, à la fois, la survie des cheptels et d’assurer l’harmonie entre éleveurs et pasteurs », a-t-elle indiqué.

Mémé Sanogo

 

Source: L’ Aube

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