À douze (12) des prochaines élections générales dans notre pays, plusieurs rumeurs circulent pour lancer une possible candidature du putschiste, le colonel Assimi Goïta, l’actuel vice-président.
L’histoire se référa-t-elle encore ? Un membre de l’ex-Junte à la tête du Mali. Depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale le 22 septembre 1960 quatre (04) coups d’État militaire ont freiné son émergence à ce jour. De feu le président général Amadou Toumani Touré au Colonel Assimi Goïta, l’histoire se référait-elle ? Pour rappel, lorsque ATT venait au pouvoir par coup de force en mars 1991, il était lieutenant-colonel. Assimi aussi est actuellement colonel. En effet, l’histoire des coups d’État militaire contre différents régimes qui se sont succédé à la tête de notre nation est un fait de mauvaise gouvernance. L’histoire des ex-putschistes militaires à briguer la présidence de la République du Mali se referait-il surface à l’issue de la transition en cours ? Le coup militaire contre le président général Moussa Traoré le 26 mars 1991 a permis à un Lieutenant-colonel d’être devant une responsabilité, une lourde responsabilité, de chef de la Junte et chef de la transition de cette époque. Lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré, avait conduit le Mali vers ses premières élections démocratiques. Il passa la main à un nouveau président démocratiquement élu, son excellence Alpha Oumar Konaré à l’issue des premières élections en 1992. C’était une première dans l’histoire de notre nation. Ce dernier en partant lui passa aussi la main, Amadou Toumani Touré, c’est-à-dire qu’il s’était présenté comme candidat, et qu’il est sorti vainqueur en 2002. De lui à l’ex-putschiste Goïta, l’histoire se répètera-t-elle ? L’on sait de nos jours, de nombreuses voix s’élèvent pour solliciter sa candidature pour les prochaines élections présidentielles, notamment d’Issa Kaou Djim, qui avoue donner ou offrir son soutien entier au colonel Assimi Goïta. Ce qui sera une hypothèse contraire aux textes ou à la charte de la transition issus de la concertation nationale, où il est dit qu’aucun membre ayant pris part à la transition ne peut se présenter aux prochaines élections présidentielles. Donc, c’est une hypothèse parmi tant d’autres. Mais si cela venait à se concrétiser, c’est une nouvelle révolte ou contestation qui s’érigera dans notre pays. Espérons qu’on n’en arrive pas là, car cette nation aura tant souffert qu’on devrait avoir pitié de lui. Candidat ou pas, le temps nous le dira.
À suivre…
Moriba DIAWARA