C’est d’abord le RPM, l’ancien parti au pouvoir, qui semble avoir lancé les hostilités avec sa descente dans la Venise Malienne, Mopti, le samedi 20 Mars 2021 à la faveur de la conférence régionale du parti. Le président Bocary Treta et ses camarades, sont d’ores et déjà partis pour les échéances à venir. « Le RPM sera candidat à toutes les élections » a lancé Bocary Treta, le premier responsable des tisserands.
Dans la même veine préélectorale, les phares se sont allumés à Yanfolila où l’ancien premier ministre Modibo Sidibé, président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE ANKA WULI), a conduit la rentrée politique du parti. On s’apprête avec les militants, à « reposer » les bases solides de la refondation d’un Etat, afin de redonner « un Mali d’avenir » aux maliens, comme le slogan qui lance un autre ancien premier ministre dans la danse, Abdoulaye Idrissa Maiga, qui a annoncé la création de son mouvement, ce même « week-end » politique.
2022 est loin, et tout proche. Moussa Mara, du parti YELEMA le changement, est entré tôt dans la danse, il était au plus près des zones rurales. Aliou Boubacar Diallo, du parti ADP MALIBA, s’est également voulu plus près des siens dans cette veillée politique pour 2022. Il est, en effet, « arrivé à Kayes en début de Week end dernier pour reprendre le fil de [ses] activités au niveau local » a-t-il annoncé sur sa page Facebook, en début de semaine.
Quant à l’URD, une des premières forces politiques de notre pays, des actions sérieuses seraient entreprises en interne pour sensibiliser d’abord les membres du parti sur la ligne à suivre face à nombreuses rumeurs qui circulent çà et là après le décès de son chef historique, Soumaila Cissé.
D’autres rentrées politiques sont annoncées dans la semaine à venir à Bamako, et un peu partout sur le territoire. Et, ils arguent, que les partis politiques affûtent leurs arguments pour envisager les prochaines élections. Toutefois, la question reste autour de son organisation, qui est une grande inconnue dans cette équation. Car, la transition en place, bien qu’elle gage sa tenue à bonne date, donne des signaux d’un retard palpable. En tous cas, si la classe politique doit s’apprêter à aller aux conquêtes du pouvoir en 2022, elle doit également se prêter aux côtés des autorités de transition pour l’organisation d’élections inclusives et transparentes, desquelles résulteront des résultats incontestables.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews