Qui aura la grâce de l’électorat de la Cité des Trois Caïmans aux élections couplées locales régionales annoncées pour le 17 décembre 2017 ? La nouvelle politique de décentralisation adoptée par le gouvernement appelée régionalisation poussée, confère plus de pouvoirs au maire. En réalité, le nouveau mode de scrutin, qui est le soufrage universel direct pour ces élections, n’arrange pas certains candidats dans le district de Bamako.
Le candidat de la Ruche, Adama Sangaré, actuel maire du district, est candidat à sa propre succession, se voit acculer par le mode du scrutin le suffrage universel direct. Elu dans la circonscription électorale de Commune III de Bamako, Adama Sangaré voit sa base électorale affaiblie face aux autres communes ayant une population plus nombreuse que la sienne.
Malgré les petites dissensions internes dans le parti, l’actuel patron de l’hôtel de ville de Bamako veut donner le meilleur de sa force politique pour se maintenir. Les atouts d’Adama Sangaré résident dans fait qu’il a cumulé beaucoup d’expérience à la mairie. Sans oublier sa capacité de se financer.
Moussa Mara, ancien Premier ministre et ancien maire de la Commune IV, a une image politique nationale et un parti très jeune dévoué à sa cause, des associations de femmes, des clubs de soutien lors des élections locales et régionales et même la présidentielle en 2018. Il bénéficie de la sympathie des électeurs de la capitale. La stratégie adoptée pour couronner le tout est son départ de la présidence du parti Yéléma en faveur d’un mouvement créé récemment et ouvert à d’autres forces politiques.
La nouvelle alliance du parti Cap/URD aura comme première bataille la quête du fauteuil de la présidence du district Bamako. Une joute électorale dont l’annonce médiatisée la semaine dernière avait surpris certains observateurs qui voient la position de Racine Thiam comme une radicalisation à l’opposition avec l’URD.
Le candidat du parti au pouvoir est Issa Guindo. Cette candidature est contestée à la base du parti, plus précisément en Commune VI. Mais il a le soutien de la première Dame et les acolytes du pouvoir. C’est à l’électorat du district de passer le tamis pour l’intérêt de la population de la capitale et faire preuve de maturité politique afin que la convivialité soit un peu profitable aux citadins.
Moriba Camara
Source: L indicateur du renouveau