Avec la somme de popularité conquise au cours de la fronde contre la révision constitutionnelle, le désormais homme fort du Collectif pour la Défense de la République (CDR) a décidé de jouer sa partition dans les prochaines échéances électorales.
«Ma Carte Nina, Mon Arme » est l’arme fatale que Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et son CDR comptent utiliser en 2018 pour jouer pleinement leurs rôles dans les élections qui doivent être organisées.
Si dans un passé récent cela n’avait pas assez d’effet sur le cours du jeu politique, aujourd’hui il est clair que la nouvelle fait trembler dans les états-majors des partis politiques.
En effet, depuis une dizaine d’année, Mohamed Youssouf Bathily faisait ses chroniques sur les antennes des différentes radios, mais jamais il n’avait été pris au sérieux, ni par les politiques encore moins par les leaders de la société, alors que ces derniers, par leurs comportements, continuaient à décevoir ceux aux noms desquels ils parlent.
Le chroniqueur dans un langage simple (en bambara) a su donc récupérer bon nombre de personnes désemparées. Pour preuve, juste le mois de juillet dernier, de retour d’une tournée en Europe, il a fait une véritable démonstration de force à travers les marées humaines dans les rues de Bamako. Dès lors, il s’est érigé comme un acteur essentiel dans les échéances électorales de 2018.
C’est pourquoi il a décidé d’aller plus loin à travers le lancement d’une campagne le mercredi dernier dénommée : ‘’Ma Carte Nina, Mon Arme’’. Ce slogan est accompagné d’un mot essentiel : ‘’ Alternance 2018’’. Voilà ce qui fait trembler la classe politique malienne. Parler d’alternance politique au Mali n’inquiète pas seulement le régime actuel, si l’on sait que les 90% des leaders politiques actuels sont de la même génération c’est-à-dire la génération de mars 91 ou encore les leaders de l’avènement de la démocratie au Mali. Ce qui fait dire beaucoup d’observateurs que Ras Bath mettra les pieds dans les plats.
Si les choses restent comme tel jusqu’en 2018, les messages de l’homme fort du CDR risquent de faire des vagues, car force est de reconnaitre qu’aujourd’hui il figure parmi les personnes capables de mobiliser des centaines, voire des milliers de personnes dans les rues.
En attendant 2018, la classe politique aussi cherche les moyens de contrer celui que certains ont nommé aujourd’hui’’ Guide’’. Il reste à savoir par quel moyen le Rasta passera pour verser tous les plats. 2018 nous en dira plus.
Issa Kaba
Source: L’express de Bamako