Après ce tohu-bohu médiatique, les dénonciations en vrac des candidats, je me dois de présenter les choses autrement. Je dirai qu’un peu d’humour lors d’éloges funèbres ne fait pas grincer de dents. Et cela, nos acteurs politiques l’ont bien compris.
Les élections au Mali, de la campagne à la proclamation des résultats du second tour, s’assimilent manifestement à une comédie burlesque. D’une part Mr Bean, de l’autre Charlie Chaplin et écurie, chacun amusant sa galerie ; les fou-rires s’imposent ! Pourtant le rire de soi est bon pour le moral, si tant est que l’on ne passe pas aux larmes. Le two man show de Mr Bean et Charlie restera dans les annales, étant sans doute, l’un des meilleurs shows satirique et comique de l’histoire. Un scénario qui n’a rien à envier aux plus grands succès du géant Hollywoodien.
Cependant, La différence reste palpable quant à la sensibilité des spectateurs, et oui, le public de nos deux grands comiques n’ont pas malheureusement pas vocation à rire. Que cela ne vous étonne guère. Aussi farfelu et grotesque que soient les performances de nos deux sommités, une audience affamée et soucieuse de son lendemain peut facilement se révéler être de marbre.
Pourtant difficile de se retenir vu les circonstances : pour une première dans l’histoire électorale du « Grand Mali qui avance », nous avons la chance inouïe d’avoir deux présidents, rien que pour nous. Charlie Chaplin président rive gauche, Mr Bean président rive droite. Comble de l’absurdité, les deux investitures auront lieu le même jour, suivies de la nomination des différents gouvernements.Visiblement, il y aura plus d’un commandant dans le bateau, ainsi les adages n’ont pas toujours raison.
Bref, « heureusement, le ridicule ne tue pas, pas même en politique. Sinon, nos cimetières seraient remplis de nos gouvernants », nous dira un éminent confrère Français.
Une contribution de Jafar THIAM
