Mme Kanté Djénéba N’Diaye, est la seule femme candidate à cette élection présidentielle du dimanche prochain. Elle défend les couleurs de l’Alliance des femmes en marche pour un Mali émergent. En voulant briguer la magistrature suprême, Mme Kanté Djénéba N’Diaye exprime son souhait d’apporter du changement dans plusieurs domaines et de se battre pour un Mali uni et émergent. Plusieurs chantiers sont envisagés à cet effet pour l’amélioration des conditions de vie de la population dans tous les domaines de la vie sociale.
Parmi ses intentions, la dame N’Diaye s’engage avant tout à défendre les droits des femmes, à œuvrer pour la paix et le dialogue entre tous les Maliens du Nord au Sud. La candidate promet également de consolider l’entraide, la cohésion sociale, à faire une répartition équitable des ressources entre les Maliens, à mettre en œuvre un programme de développement accéléré majorant le taux de représentativité des femmes en plaçant la barre à 40 % au lieu de 30 % de places dans les instances de décision.
Parmi ces priorités figurent la création d’emplois pour les jeunes et la sécurité alimentaire. Sur le plan sécuritaire, Mme Kanté Djénéba N’Diaye, une fois élue présidente, donnera à la sécurité une place de choix dans les actions prioritaires. Elle compte tout mettre en œuvre pour la restauration de la sécurité sur toute l’étendu du territoire car dit-elle c’est le seul gage pour tout développement.
Elle s’engage à assurer la sécurité des Maliens et du pays, sur ensemble du territoire en appliquant les stratégies politiques adaptées aux réalités maliennes sur le plan social, communicationnel. Selon elle, le moment est arrivé pour que les femmes du Mali, épouses, mères, tantes, sœurs et filles des combattants, se parlent pour que les armes se taisent à jamais au Mali. A cet effet, elle est décidée à s’investir par tous les moyens pour conquérir le maximum d’électorat féminin possible pour résoudre les problèmes des femmes.
D’autres domaines auxquels la candidate promet de s’attaquer dès son arrivé au pouvoir seront entre autres l’éducation, la santé, l’accès de tous les maliens aux services sociaux de base . Pour cela, il va falloir construire des écoles et des centres de santé . « Il faut mettre les enfants dans les conditions d’étude pour voir leur niveau rehausser afin de leur offrir des opportunités d’emploi et que plus jamais aucune femme ne meurt en accouchant », estime t-elle.
Le problème de l’ immigration occupe le centre des priorités de la candidate. Selon elle, les milliers jeunes fuient la misère et la pauvreté pour aller mourir dans la mer et il faut que cela cesse. Elle s’engage dans ce cadre, une fois élue à mettre en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté et le chômage. Pour elle, une femme serait capable de diriger ce pays, car elle est tout, connait tous les problèmes du pays et est la première victime aussi des problèmes. Que ce soient les difficultés liées à la santé, l’éducation, au chômage, à la migration, si la femme n’est pas touchée au départ, elle l’est au milieu ou à la fin, a-t-elle indiqué avant de demander à ses sœurs, mères, filles rurales et urbaines, aux jeunes, de voter, d’avoir confiance à une femme, une mère de famille. « Entre femmes, nous allons nous engager à sensibiliser nos maris pour la paix », a-t-elle conclu.
Anne-Marie Kéita
BIOGRAPHIE
Née le 10 septembre 1963 à Sikasso, fille de Baba N’Diaye, administrateur civil à la mairie de Sikasso et de Fanta Sacko, femme au foyer, Djénéba N’Diaye entamera ses études primaires à la mission catholique de Sikasso jusqu’à la 3è année puis rejoindra la ville de Djenné, en cinquième région du Mali.
A Djenné, elle poursuivra ses études jusqu’à l’obtention du Diplôme d’Etude Fondamentale (DEF) en 1979. Après le DEF, elle fût orientée au Centre Sankoré de Mopti d’où elle optera pour un cycle professionnel, qui sera sanctionné par un diplôme en comptabilité en 1982.
Ce diplôme en poche, Djénéba N’Diaye, contrairement à beaucoup d’autres jeunes diplômés tentés par la fonction publique, se lance dans plusieurs activités commerciales et industrielles, dont le négoce commerce entre le Mali et la Côte d’Ivoire et l’entrepreneuriat dans le domaine du Bâtiment et des Travaux Publiques (BTP). Présidente Directrice Générale de l’entreprise Mallal BTP, elle est en outre administrateur dans plusieurs sociétés, au Mali et à l’étranger.
En matière de gestion des affaires publiques, Djénéba N’Diaye a exercé les fonctions de Chargée de Mission auprès de la première Dame de Centrafrique, en la personne de madame Monique Bozize, et de conseillère politique auprès du Président François Bozizé. Egalement femme au foyer et mère, Djénéba N’Diaye se dit attristée par la situation des enfants de la rue livrés à leur propre sort. En vue, de les réinsérer dans la vie active pour leur donner la chance de retrouver une vie harmonieuse, elle réunira les femmes entrepreneurs de la Centrafrique et créa l’Association des femmes entrepreneuses de la Centrafrique (AFEC), qui entreprendra des actions humanitaires en faveur des enfants de la rue.
Ayant gagné la confiance des dirigeants de par son engagement et son idéal d’attachement à sa patrie, elle réunira les Maliens de la Centrafrique dans une même association dénommée Association des maliens résidant à Bangui (ARB). Djénéba N’Diaye est également membre du Club des femmes d’affaires africaines.
Connue pour ses actions humanitaires en faveur des émigrés Maliens, plusieurs autres compatriotes, installés à l’étranger ont décidé de se mettre ensemble dans un mouvement pour la reconstruction du Mali (Mali Diô-Ton). De part ses perspectives et son dévouement pour le Mali, Mme Djénéba N’Diaye décide de briguer la magistrature suprême en se présentant candidate à l’élection présidentielle de 2018, en qualité de candidate indépendante. Mariée et mère de trois enfants, Mme Kanté Djénéba N’Diaye aime la lecture, le voyage et le sport plus précisément le basketball. D’ailleurs, elle fut une grande basketteuse par le passé dans la Région de Mopti au sein de l’équipe de basket-ball de Djenné.