Une partie des membres de Sabati 2012, avec à leur tête le 1er vice-président du regroupement, étaient face à la presse, le samedi 7 juillet, dans la salle de conférence de la Maison de la presse pour, affirment-ils, démentir le soutien du mouvement à la candidature d’IBK à l’élection présidentielle.
C’était dans l’air ! Le soutien annoncé du mouvement politico-religieux à la candidature d’IBK à l’élection présidentielle du 29 juillet est contestée avec véhémence par une frange importante de ses membres. Au cours d’un point de presse, celle-ci s’est désolidarisée de la déclaration de son président, Moussa Boubacar Bah, concernant le choix du candidat de Sabati 2012 à l’élection présidentielle du 29 juillet. « Il est de nul et non avenu » a indiqué Boubacar Tangara, secrétaire au développement rural du bureau national de l’organisation, en parlant du soutien à IBK, annoncé par le président de Sabati 2012.
Pour l’unité de la communauté musulmane au Mali poursuit l’orateur, le mouvement Sabati 2012 réaffirme une fois encore son soutien aux leaders religieux, à travers le cherif de Nioro, et lance un vibrant appel à tous ses membres et sympathisants d’apporter leur soutien au candidat Aliou Diallo lors de l’élection présidentielle.
- Tangara n’a pas manqué de mots durs pour critiquer le président du regroupement, Moussa Boubacar Bah, taxé de comportements « déviationnistes » et de « divisionnistes ». Aussi, le rapprochement de certains responsables du mouvement avec le pouvoir en place au détriment de leaders religieux n’est pas également vu d’un bon œil par l’interlocuteur. Face à cette situation, les conférenciers exigent l’organisation d’un congrès extraordinaire pour choisir des hommes et des femmes qui répondent aux aspirations du mouvement Sabati 2012. Ils invitent par la même occasion au respect de l’unité de la communauté musulmane du Mali.
Le premier vice-président, Messamory Konaté, a rappelé tout simplement l’historique de la création du mouvement Sabati 2012, précisant que celui-ci appartient d’abord aux leaders religieux, a-t-il conclu.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays