La campagne électorale a été légalement ouverte le samedi 7 juillet, dans la paix, la tranquillité et la sérénité. Contrairement aux autres années, il n y a pour le moment ni affiches, ni banderoles sur les places publiques pour annoncer le début des hostilités politiques (Loi électorale y oblige).
Ils sont au nombre de 24 candidats dans les starting blocks pour aller à la rencontre du peuple. Durant 21 jours (du 7 au 27 juillet), ils sillonneront le pays de long en large, échangeront avec leurs militants, disons plutôt leurs supporters, voire leurs mercenaires. Ils proposeront des projets de développement pour le quinquennat à venir, ils écouteront également les attentes du Mali profond. Les deux candidats qui auront convaincu les électeurs seront au second tour, sinon un seul sera élu dès le premier tour.
Société civile, Notabilités, Religieux, tous étaient montés au créneau pendant la pré-campagne, caractérisée par un regain de tension, des insanités, des mensonges, des dénigrements, des médisances de part et d’autre, pour inviter la classe politique (Majorité et Opposition) à plus de retenue. Ces démarches ont porté fruits.
En effet le thermomètre politique avait atteint un niveau inquiétant, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Aujourd’hui, les esprits semblent heureusement se calmer et l’adrénaline a beaucoup baissé. A l’initiative du gouvernement, des prières collectives ont été organisées, en prélude à l’élection présidentielle du 29 juillet, dans tous les lieux de culte pour une élection « apaisée et sécurisée ».
Selon les observateurs avertis de la scène politique, le processus électoral est bien enclenché : le fichier électoral et la loi électorale sont consensuels ; les cartes biométriques sont au rendez-vous ; le matériel électoral est acheminé sur les différents sites depuis fort longtemps ; le spécimen de bulletin de vote est confirmé par les candidats, lesquels ont reçu, chacun 500 spécimens pour battre campagne. De plus, chaque candidat a été invité à désigner un mandataire au sein de la Commission nationale de centralisation des résultats et des commissions locales (District, ambassades et consulats). Idem au niveau des cercles et régions. Les assesseurs (Majorité et Opposition) ainsi que les délégués titulaires et suppléants ont fait l’objet de consensus.
En clair, tout est bien parti pour la tenue d’un scrutin transparent et crédible, sous réserve de l’aspect sécuritaire qui n’est pas véritablement sous contrôle, même si la MINUSMA et la Force Barkhane sont invitées à venir en appui aux Forces armées et de sécurité du Mali. Les préparatifs du scrutin sont acceptables dans un pays comme le nôtre, et surtout dans le contexte particulier du Mali.
Il revient donc aux candidats et surtout à eux de convaincre pour mériter le vote de nos concitoyens, sachant bien qu’au finish, un seul candidat sera retenu pour l’unique fauteuil présidentiel. Les perdants doivent se soumettre à la réalité des urnes, encore que pour d’éventuelles contestations, les candidats connaissent la voie à suivre, celle de la Cour constitutionnelle, une institution impartiale et crédible.
La campagne a commencé sous de bons auspices, nous osons espérer que ce climat durera pendant et après le scrutin.
Que le meilleur gagne ! Que Dieu donne au peuple malien le président qu’il mérite ! Nous savons que Dieu avait déjà décidé, nous sommes donc là pour remplir les formalités conduisant au choix du tout puissant. Que Dieu sauve le Mali encore et toujours ! Amen
El Hadj ChahanaTakiou
Source: Le 22 Septembre