Une fois élu à la magistrature suprême de notre pays, le candidat du parti ADP-Maliba compte axer ses efforts sur trois fronts, à savoir travailler au retour de la paix, faire émerger une classe moyenne à travers une politique économique volontariste de développement économique décentralisé et lancer une vraie politique de grands travaux à l’échelle nationale. Pour réaliser ces travaux pharaoniques, il promet d’investir au moins 15.000 milliards de francs cfa sur une période de cinq ans.
Pour la stabilisation du Mali, le candidat promet de mettre en place une équipe technique composée de leaders religieux modérés, d’experts sécuritaires et d’acteurs sociopolitiques. Il prévoit ainsi de consacrer 1.000 milliards de francs cfa au chantier de la stabilisation et 500 milliards à la création d’emplois dans les secteurs de l’agriculture, de la télécommunication…Aliou Diallo se prononce également sur le problème récurrent du chômage des jeunes. Pour y mettre fin, il promet de faire en sorte que les Maliens créent eux-mêmes de l’emploi à l’horizon 2023. Il annonce aussi la création des entreprises dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, l’élevage, l’industrie, les télécommunications et les nouvelles technologies. Pour la création de ces entreprises, il promet de consacrer 500 milliards Fcfa.
En outre, le candidat de l’ADP-Maliba promet d’améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires. «Je suis conscient qu’on ne peut pas avoir un plan aussi ambitieux, en exigeant le meilleur de l’administration sans mettre les fonctionnaires dans les conditions de travail optimales», a-t-il fait savoir. Et pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, il compte moderniser l’administration et augmenter les salaires des fonctionnaires. “Nous allons donc consacrer 200 milliards Fcfa supplémentaires à l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires de l’Etat”, s’est-il engagé.
Dans le cadre du développement des infrastructures, le PDG de Wassoul’Or envisage un investissement de 2.000 milliards de nos francs à l’horizon 2023. Sans oublier nos compatriotes établis à l’étranger, le candidat dit avoir un programme spécial pour les bras valides qui souhaiteraient retourner, à travers des initiatives tendant à alléger les procédures de création d’entreprise en faveur de ceux-ci.
Aliou Diallo a rassuré que les investissements de 15.000 milliards de Fcfa qu’il compte faire au cours de son quinquennat sont bien réalisables.
Youssouf DOUMBIA
BIOGRAPHIE
Aliou Diallo, né le 18 novembre 1959, est président-directeur général de Wassoul’or, première entreprise d’exploration et d’exploitation industrielle à capitaux essentiellement nationaux et de « Petroma Inc Canada», société canadienne spécialisée dans la recherche du pétrole et du gaz au Mali. Fils de cheminot, Aliou Diallo bénéficie , après obtention de son baccalauréat passé au lycée technique, d’une bourse qui lui permet d’étudier à la Faculté des sciences économiques, juridiques et politiques (D.E.U.G Option économie, 1979 à 1981) en France) et d’obtenir une licence en économie et gestion financière (1982-1983).
Depuis 2002, Aliou Diallo est le président-directeur général de Wassoul’or, première tentative d’ouverture d’une mine d’or industrielle au Mali, à capitaux d’abord essentiellement nationaux, puis largement financés par le Mansa Moussa Gold Fund (minimum de 70 M€) et par l’introduction en Bourse allemande de Pearl Gold (levée de 200 M€). La société d’exploitation et de production de ressources minières de Kodiéran, propriété de Wassoul’or, se trouve dans la localité de Faboula. Bien que le Mali soit un grand pays de production en Afrique, Aliou Diallo a été le premier Malien à ouvrir, en février 2012, une usine de production.
Depuis 2006, Aliou Diallo est également le président de Petroma Inc, la première société canadienne spécialisée dans la recherche du pétrole et du gaz au Mali. À la suite de l’attribution de deux blocs de forage au nord de Bamako par l’AUREP, des travaux de recherche et d’exploration ont été entrepris.
En 2012, alors que la moitié nord du Mali est occupée par des groupes armés et qu’une offensive menace Bamako, Aliou Diallo lance la Fondation Maliba (ce qui veut dire Grand Mali en bambara) pour venir en aide aux populations des zones occupées par les djihadistes. Aliou Diallo définit la fondation Maliba comme un « cordon ombilical » pour démontrer la solidarité du Mali envers les populations des zones affectées par la guerre.
La Fondation Maliba a notamment organisé des convois humanitaires à destination de Tombouctou, alors occupée par les groupes djihadistes, et effectué des dons en médicaments et matériel médical pour les soldats maliens blessés lors d’affrontements dans le nord du Mali (survivants de la bataille d’Aguel’hoc).
En janvier 2013, Aliou Diallo crée l’Alliance démocratique pour la Paix (ADP-Maliba), un parti politique qui se donne pour mission de «renouveler la politique» malienne par «la construction d’un Mali démocratique et prospère par l’économie sociale de marché, ce qui signifie que l’Etat garantit la liberté des activités économiques tout en créant un équilibre social. » ADP-Maliba est la troisième force politique parlementaire avec huit députés élus à l’Assemblée nationale.
Aliou Boubacar Diallo annonce le 11 mars 2018, à Nioro du Sahel, qu’il se présente sous les couleurs de son parti, ADP-Maliba, à l’élection présidentielle qui doit se tenir en juillet 2018. Soutenu par le Chérif de Nioro et d’autres dignitaires musulmans, il souhaite incarner « le retour de la parole crédible du Mali », confronté depuis 2012 à un conflit armé face auquel «l’Etat malien est demeuré impuissant».
Source: Essor