Le 29 juillet, date de l’élection présidentielle au Mali est imminent. A quelques jours du rendez-vous, l’effervescence de la campagne ne faiblit point. Les partenaires et acteurs impliqués comptent apporter leur expertise pour la bonne tenue de ce scrutin.
« Notre objectif, c’est d’accompagner les autorités et le peuple malien à organiser des élections crédibles, transparentes et inclusives, qui permettront au pays de renouer avec la stabilité ». Cette déclaration d’Aboubacar Coulibaly, Directeur pays du PNUD, est révélatrice des actions qui accompagnent le processus électoral.
À quelques jours du 29 juillet, la mobilisation s’accroit. Si les candidats rivalisent en tournées électorales, les électeurs s’entassent dans les différents lieux de retrait de leurs cartes. Dimanche prochain retient toutes les attentions, dans les grandes villes surtout. Pour le suivi de ce scrutin majeur, ONG partenaires et observateurs sont mobilisés. « Notre démarche est basée d’une part sur le monitoring et l’observation pendant la période électorale, mais aussi sur un travail qui s’appuie sur la recherche empirique après le processus électoral », indique Ambroise Dakouo, Coordinateur du Groupe d’observation et d’analyse du processus électoral au Mali (GOAPE). Il ajoute : « au lieu de nous limiter au processus en cours, nous allons nous interroger sur la trajectoire des élections au Mali depuis 92 ». Son équipe, composée de chercheurs, universitaires et praticiens compte produire des données pertinentes. « Nous sommes dans un processus de reconstruction. Divers chantiers sont ouverts et il est extrêmement important que nous puissions ouvrir le champ de la réflexion sur la question démocratique dans la dynamique de la reconstruction », explique-t-il. Les résultats de leur travail devront permettre de mettre sur la table des propositions majeures pour la rénovation de la démocratie.
Le climat de sérénité qui règne actuellement doit être préservé tout au long du processus. Des messages de sensibilisation et d’éducation sont ces dernières semaines véhiculés dans le pays et dans les médias pour relever le grand défi de la tenue de ce rendez-vous important. « Nous sommes des partenaires du Mali et nous travaillons avec le Conseil National des Jeunes (CNJ) pour des élections apaisées et sans violence, par ce qu’aujourd’hui le Mali traverse une situation difficile. Si on y ajoute des troubles électoraux, cette situation sera encore plus difficile à gérer », affirme le Directeur pays du PNUD.
Alors que l’URD menace de se retirer de la course, dénonçant des fraudes en préparation relativement au fichier électoral, le Premier ministre, de son côté, se déclare déterminé à tenir à date cette échéance cruciale.
Journal du mali