Au sein du parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), l’heure est à la division entre ceux qui pensent que le président du parti, l’ancien ministre Hamed Diané Séméga doit être le porte-étendard à la prochaine élection présidentielle et ceux qui veulent récompenser le mérite d’une brave dame, la vice-présidente et députée de Bourem, Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato.
Ces deux ténors viennent en tête dans les discussions concernant le choix du candidat que doit faire la commission mise en place. Celle-ci est présidée par le vice-président du parti et non moins député Ousmane Bah.
Selon les observateurs, le vide qu’a laissé le président du parti, le ministre Séméga, pendant un an en s’exilant à Dakar, après les événements du 22 mars, va le priver de cette candidature. Ils sont nombreux, les cadres et militants du parti qui murmurent qu’en les ayant abandonnés ainsi en pleine tourmente, Ahmed Diané Séméga ne mérite plus d’être le porte-drapeau du PDES dans la prochaine bataille électorale.
Pour d’autres, ayant été ministre pendant 10 ans sous ATT, le président du parti sera une proie facile pour tous ceux qui feront le procès de la gouvernance passée. Ils estiment alors qu’il faut au contraire choisir une battante incarnant le renouveau comme Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato.
Celle-ci, une ressortissante du Nord, élue à Bourem, est devenue le chantre du plaidoyer pour la réaffirmation de l’intégrité du Mali face aux bandits armés du MNLA et d’autres groupes. Elle a souvent, de façon assez remarquable, lors des débats télévisés, démonté chacun des arguments de ces hordes de criminels.
Chato est également la candidate préférée du genre qui a porté loin la voix du Mali, au Parlement européen, à Bruxelles, à Washington (où elle a eu des séances de travail avec le Secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines, Donald Teitelbaum), à l’Assemblée nationale française et dans plusieurs autres foras. Il faut noter que la députée de Bourem, comptant sur sa popularité au-delà de nos frontières, inscrit sa candidature jusqu’au-delà du PDES. A bon entendeur…
Bruno D S
Source: L’Indépendant