Si le vote est un devoir civique pour tous citoyens, cependant il reste monnayable chez certains. Ce constat était perceptible dimanche 29 juillet, au centre de vote de Faladié où des personnes conditionnaient leur voix à une somme de 2000 F CFA.
Nous sommes dimanche 29 juillet, à 8h ! C’est le démarrage des opérations de vote dans la plupart des centres en Commune VI du district de Bamako. Le dispositif sécuritaire est bien pris en compte. Comme aux habitudes des Maliens, l’affluence n’était pas au rendez-vous durant les premières heures. C’est aux environs de 11 h que les centres de vote de Kalaban-Coura, Niamakoro et Faladié où nous avons été témoins d’une affluence.
Sur le plan organisationnel, les consignes étaient claires. Il fallait montrer patte blanche avec des pièces d’identité pour l’accès aux salles de vote. Dans cette opération, les agents électoraux étaient appuyés par les observateurs nationaux et internationaux.
Tout y était au clair. Seulement, les électeurs qui n’avaient eu la possibilité de retirer leur carte ont été privés. Des centaines de cartes étaient scellées dans une caisse à Faladié. Les agents de distributions n’étaient pas disponibles.
2000 F CFA par voix !
Un spectacle désolant aux centres de vote de Kalaban-Coura, Niamakoro et Faladié. Dans l’après-midi, des groupes de jeunes étaient mobilisés pour les achats de conscience. Un commandant de l’armée de terre témoigne sous l’anonymat. « J’ai été approché par un jeune me faisant une proposition financière contre le vote de son candidat de la majorité présidentielle. Le jeune a eu le courage d’avancer un billet de 2000 F CFA pour voter son candidat. Il n’était pas seul. Une dame avait réussi à forcer l’admiration à quelques mètres du centre de vote de Faladié. Elle motivait les gens en retour, un billet vert est donné », témoigne notre interlocuteur.
Ces pratiques peu orthodoxes ont été constatées dans plusieurs localités à Bamako.
En tout cas, si le vote est un devoir civique pour tous citoyens, cependant il reste monnayable chez certains. Ce constat était bien perceptible dimanche 29 juillet, au centre de vote de Faladié et plusieurs autres localités où des personnes conditionnaient leur voix à une somme de 2000 F CFA.
Fatoumata Y Sangaré, stagiaire
Source: L’Indicateur du Renouveau