Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a abrité, le mardi 10 décembre 2019, la 24e édition de l’EID. Elle était présidée par le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, en présence de la présidente du jury, Me Soyata Maïga.
Le Médiateur de la République, Pr. Baba Akhib Haïdara, a fait savoir dans son allocution que pour cette 24e session de l’EID, le secrétariat permanent de l’EID a enregistré 465 demandes d’interpellation contre 454 en 2018. Après le dépouillement des dossiers, 246 ont été retenus dont 38 pour la lecture publique, 208 dossiers pour donner suite aux départements ministériels concernés.
A l’en croire, les 219 restants n’ont pas été retenus pour défaut de conformité avec les critères définis par le règlement de l’EID. Selon le président de Commission nationale de droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouaré, invité spécial de l’événement, cette agora malienne inspirée de la Grèce antique confère le droit aux gouvernés d’interpeller directement les gouvernants pour leur exposer les différentes injustices dont ils font l’objet tous les jours.
Cette pratique démocratique perpétuée depuis deux décennies au Mali a permis le raffermissement de l’Etat de droit avec son corollaire de promotion de droit de l’Homme, a indiqué M. Bouaré.
Pour le président de la CNDH, cette édition de 2019 se passe au Mali au moment où le pays est devenu le terreau favorable aux violations et abus de droits humains multiples. Ces atteintes sont notamment le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique, le droit à la sûreté, le droit à la paix, le droit à la santé, à l’éducation, à la culture et au logement, a-t-il déploré.
Il a invité les autorités du pays à accélérer le processus de mise en application de l’accord d’Alger parce que dans les zones interdites à l’Etat du Mali, les populations sont privées de leurs droits fondamentaux.
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