Le ministre de l’Éducation nationale, Pr Doulaye Konaté, a présidé, hier, à l’Académie malienne des langues (AMALAN), l’atelier bilan du Projet de promotion, de formation continue des enseignants et d’évaluation des apprentissages «FORME». Il a duré de septembre 2014 à décembre 2020 sur financement du ministère canadien des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement à hauteur de 17 millions de dollars, soit 8,5 milliards de Fcfa.
Son objectif était de former les enseignants à évaluer leurs apprentissages scolaires, à développer d’autres compétences à travers la formation continue. «FORME» s’est aussi attaché à améliorer la qualification, les pratiques professionnelles des enseignants au niveau de l’enseignement fondamental. Le Projet était aussi destiné à contribuer à la construction d’une éducation de qualité dans notre pays.
La dotation de notre système éducatif d’un référentiel d’évaluation des apprentissages pour l’enseignement fondamental, d’un guide de bonnes pratiques en évaluation en cours d’apprentissage, d’un système intégré de gestion de la formation continue, la généralisation d’un outil efficace et pérenne de formation continue sont quelques résultats engrangés par le projet. Y figurent aussi le renforcement des capacités des cadres des structures centrales, du personnel de direction, des professeurs des Instituts de formation des maîtres (IFM), des milliers de directeurs et directrices d’écoles.
Le coordinateur terrain du Projet «FORME», Abdoulaye Ky, a salué les efforts, la collaboration, le climat d’écoute et de participation active de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Projet.
Pour le directeur national de l’enseignement normal (DNEN), Dr Amidou Maïga, la formation des enseignantes et des enseignants demeure l’un des déterminants essentiels de la qualité de l’éducation tant recherchée. C’est pourquoi, notre système éducatif s’est doté d’une politique de formation continue des maîtres en août 2003 et d’un programme cadre de formation continue en 2005 et 2018.
Cela avec pour finalité de développer une réelle déconcentration et décentralisation effective des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires du système dans le domaine de la formation des maîtres, a expliqué Dr Amidou Maïga. Il a soutenu que le Projet a été un symbole, un modèle et un espoir.
Dans un contexte de compétition, les idées et l’innovation, constate le chef de coopération à l’ambassade du Canada, l’éducation demeure la base sur laquelle se bâtit toute croissance. Elle est un facteur important de réduction de la pauvreté, de croissance économique et de promotion du développement humain. Pour François Picard, son pays œuvre pour que chaque fille et garçon en fonction de ses capacités professionnelles puissent acquérir les compétences nécessaires pour contribuer pleinement au bien-être économique de leur famille, collectivité et pays. C’est en ce sens que lors de la conception du Projet et des consultations menées en vue de développer l’orientation stratégique des interventions du Canada au Mali, il est apparu le besoin urgent de miser sur la formation des enseignants.
Quant au ministre de l’Éducation nationale, il a rappelé que le Projet s’inscrit dans la dynamique d’un partenariat historique entre nos deux pays. Pr Doulaye Konaté ajoutera que c’est grâce à l’accompagnement du Canada que son département s’est doté d’une Politique nationale de formation continue des enseignants. C’est avec le même partenaire que le département a élaboré et adopté la Politique nationale des manuels scolaires et du matériel didactique, a rappelé le ministre Konaté. Il a félicité le Canada pour tous ses efforts déployés depuis des années dans l’accompagnement de notre pays sur le chantier de construction d’une école performante et de qualité.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR