Après une grande marche pacifique le jeudi 13 février 2020, les huit syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont encore déclenché hier une grève de 20 jours ouvrables pour exiger l’application de l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Ce débrayage qui prend fin le 13 mars 2020, intervient après la tenue des travaux de la commission de conciliation les 12, 14, 15 et 16 février derniers au ministère de l’Éducation nationale. Les responsables des huit syndicats ont aussi eu plusieurs rencontres avec le gouvernement. Les responsables de l’Association des parents d’élèves, des Comités de gestion scolaire (CGS), de l’Association des inspecteurs et directeurs retraités, du Forum international des anciens de l’Association des élèves et étudiants du Mali (FIA-AEEM) dont le député élu à Kolondièba Oumar Mariko et le leader religieux Ousmane Chérif Madani Haïdara ont également rencontré les syndicalistes pour dénouer la situation.
À l’issue de toutes ces rencontres, les grévistes restent campés sur leur position. En effet, ils demandent au gouvernement d’appliquer l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018. Cette application consiste à favoriser la grille annexée au statut du personnel enseignant conformément aux indices plafonds de 1.272 et 1.387 respectivement en 2019 et en 2021.
Le gouvernement a réitéré sa position initiale de 1.100 et 1.200 comme indices plafonds respectivement en 2020 et en 2021. Au regard des divergences constatées, les syndicats de la Synergie ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève de 408 heures.
Sidi Y. WAGUÉ
Source: Journal l’Essor-Mali